lundi 31 août 2009

David Ciussi


Rencontre avec David Ciussi à Bordeaux
(Cap Ferret) les 10 et 11 octobre 2009

Être sur le chemin de la connaissance de soi

Explorer le trésor enfoui de la sagesse éternelle, traverser nos doutes, nos peurs et redécouvrir le passage de la liberté pour en faire des petits bonheurs simples dans notre quotidien.

Expérimenter la simplicité dans la délicatesse mystérieuse d'une vie apaisée c'est vivre la vie à l'endroit, pleine, simple dans le mystère de l'instant qui se manifeste en nous, dans la joie d'Être.


Lieu de la rencontre : chez Sarah Quérandeau
Tel : 05 56 60 85 28 8 allée gentil d'Armagnac 33 Piraillan

Pour vous inscrire : Mireille Bouissière 06 61 41 39 49 / 05 65 10 84 30
ou David Ciussi 04 93 81 39 05 / 06 76 28 21 86 david.ciussi@orange.fr

Participation financière :
Les deux jours : 100 € - couple 190 € - un jour : 60 € - couple 110 €

lundi 17 août 2009

Hélène Naudy


RENCONTRE
AVEC
HELENE NAUDY


Psychothérapeute Analytique et Corporelle
A suivi l’enseignement de Jean KLEIN et d’Eric BARET
Participe à la revue 3eme MILLENAIRE , un livre sortira fin 2010


SITE : www.ecoutelevent.fr



Renseignements et inscriptions : MOUSSEY Jean-Claude
04-72-16-02-09 — 06-06-47-07-72
njc.moussey@free.fr

RENCONTRE à Bordeaux
Vendredi 13 Novembre à 20h30 : 10 €

ATELIER GROUPE
Samedi 14 - Dimanche 15 novembre
9h/12h - 14h/18h : 250 €
L’individuel aura une grande place.
Limité à 8 participants.
Un entretien téléphonique avec jean Claude Moussey
est nécessaire avant toute inscription

Salle de yoga: ELISABETH RAPAPORT
68 Rue STEHELIN
33220 Bordeaux- Caudéran

mardi 11 août 2009

3 ème Millénaire


N°92 Eté 2009


L’écoute... Être Écoute - Savons-nous écouter ?


Il existe plusieurs niveaux d'écoute : celle du psychanalyste, du médecin ou du pédagogue, celle du cœur tendre et compatissant, celle du chasseur ou de l'inspecteur de police. A chaque niveau correspond une intention : compréhensive pour soigner, aimante pour aider, attentive pour surprendre.

Suivant ces diverses approches, l'écoute est orientée, intentionnellement suspendue pour comprendre, transmettre ou saisir...

L'écoute... ce n'est pas seulement entendre de quoi il s'agit quand on nous parle, entendre le monde qui balbutie par la fenêtre ou dans la rue... C'est percevoir le voile des mots et des mensonges. Percevoir l'âme qui s'exprime à travers les sons, les bruits et les tonalités de voix... Jusqu'à entendre l'harmonie du ciel et de la terre, l'harmonie secrète et sacrée qui habitent ici : là où nous Sommes.

L'écoute ouverte, voie de l'esprit, n'est plus dirigée, canalisée par un but ; elle se transforme elle-même. Dans l'écoute ouverte, “spirituelle”, il n'y a plus de poste d'observation, il n'y a plus une personne qui est à l'écoute. Tout est écoute : le monde n'est plus entendu de l'extérieur ; c'est l'âme du monde qui s'entend...

Jean Bouchart d'Orval


Le dénouement

La fameuse crise qui affecte notre monde n'est pas de nature autre que spirituelle et elle ne peut connaître son dénouement de la manière proposée par les économistes, les politiciens et les journalistes....

Dès l'origine, la trame de nos vies s'est tissée à partir du ravissement étonné, véritable parfum de l'existence. Au fil des évènements tramatiques quelque chose en nous s'est noué, cristallisé. Ce qui était un jeu et pure joie est devenu souvent travail et lourdeur. Or , toute velléité de résoudre la paix ne fait que resserrer les noeuds. Nous avons perdu de vue que dans les noeuds de la vie il n'y a rien d'autre que la vie, la lumière consciente.
Prendre conscience de cela amorce le seul vrai dénouement.

Entretien dans un espace intimiste

Mardi 3 novembre 2009, 19h30
Salle de Yoga Elizabeth Rapaport
68, Rue Stéhélin 33200 Bordeaux
Informations : Jean-Marc Martin : 06 16 80 20 93
http://www.omalpha.com


Rencontres avec Jean Bouchart d’Orval

• 23 octobre à 20h15 : Entretien public à Genève, Suisse. Informations : Ralph
Kundig, tél. +41 22 750 00 00.
• 24 et 25 octobre : Séminaire à Genève, Suisse. Informations et réservations :
Ralph Kundig, tél. +41 22 750 00 00.
• 28 octobre : Entretien public à Angers, France. Informations : Jardin d'Eden, 02
41 48 03 02. Détails: cliquez ici.
• 29 octobre 19h15 : Entretien à la Salle Delanne, 22, rue Paulin Méry 75013
Paris, France. (Métro : Place d'Italie). Informations : Philippe Herbert, 06 67 27
77 12.
• 30 octobre : Entretien public à Lille, France. Informations : Marie Stoehr, 03 20
92 89 48 / 06 62 17 89 48.
• 31 octobre : Séminaire à Lille, France. Informations : Marie Stoehr, 03 20 92 89
48 / 06 62 17 89 48.
• 1er novembre : Séminaire à Paris, France. Informations et réservations : Alain
Slama, 01 46 37 71 17.
3 novembre : Entretien public à Bordeaux, France. Informations : Jean-Marc
Martin : 06 16 80 20 93
• 4 novembre : Entretien public à 20h45 au Centre de yoga de Iyengar de
Montpellier 5bis, enclos Tissié-Sarrus, 34000 Montpellier, France. Informations :
Cathy Boyer, 04 67 58 79 85.
• 7 novembre : Séminaire à Fareins (Ain), près de Lyon, France. Informations et
réservations : Chantal Bernard : 04 74 67 88 33.
• 8 novembre : Séminaire à Luynes (Aix-en-Provence), France. Informations :
Liliane Montalbano, tél. 09 53 73 10 63.
• 9 novembre à 20h00 : Entretien public à Villeneuve-Loubet (Nice),
France. Informations : Roland Louin : 04 93 08 97 22 / 06 19 03 87 02.

Pour plus de détails, voir:
www.omalpha.com/rencontres.html

mercredi 8 juillet 2009

Jean Bouchard d'Orval


La noble inutilité de tout


C’est quand nous réalisons fortement l’inanité de toute poursuite personnelle, tant mondaine que spirituelle, que l’impensable Vibration luit en toute clarté. Nous accomplissons dès lors tout par résonance et par amour plutôt que par soif et calcul. Cette noblesse radicale éclaire tout. Ce n'est pas une action ou une situation qui nous enchaîne, ce n'est donc pas une action une situation qui nous libère. Seule une prise de conscience décisive est apte à mettre fin à notre inutile agitation et nous extraire d’un très vieux problème… inexistant.

Jean Bouchart d’Orval

jeudi 18 juin 2009

Wei wu wei


WEI WU WEI

TERENCE GRAY


1895-1986

La fausse route

(Revue Être Libre, Numéro 224, 1965)

Beaucoup de gens supposent qu'ils doivent se transformer, devenir quelque chose d'autre, soit un saint ou un sage.

N'est-ce pas une grande erreur et même une grande absurdité ? Celui qui pense ainsi n'est lui-même qu'un phénomène dans un rêve. Il n'est qu'un personnage dans une pièce de théâtre ou une manifestation assujettie au conditionnement appelé « le karma ».

Cette manifestation ou ce personnage de rêve seront obligés de vivre leur rêve, de jouer leur rôle dans le drame et de subir leur « karma » jusqu'à la fin. L'ego qu'ils croient vouloir détruire, et qui semble les tourmenter et les maintenir dans une servitude imaginaire est une part inévitable et nécessaire de leur personnalité de rêve, de leur rôle, de leur « karma ». Ils ne pourraient pas « sembler » exister sans cet ego.

Sa disparition serait la dé-phénoménalisation et elle sera le résultat d'un éveil hors du rêve. La disparition de l'ego n'est jamais un moyen pour arriver à l'Eveil. Le moyen « d'éveiller » hors du rêve réside simplement dans la compréhension de ce que nous sommes. Nous ne sommes pas l'apparence, le personnage de rêve, ni son rôle, ni la marionnette assujettie au « karma ».

Jamais nous ne pourrons nous éveiller hors du rêve en perfectionnant notre « moi » supposé. Nous réaliserons l'Eveil par la reconnaissance de notre « identité » véritable comme la source du rêve, du drame, de la manifestation phénoménale.
___________________________________________________________________

NOTE. — Un « Je » n'est qu'un concept qui s'arroge toutes les impulsions qui se présentent comme des « mois ».

Celui qui pense du point de vue de l'entité qu'il se croit être, n'a pas encore commencé à comprendre de quoi il s'agit.

Ceci est d'autant plus évident, si nous essayons de travailler sur nous-même en ayant présente à l'esprit la notion d'entité. Elle n'est qu'un concept du mental et tout ce que nous faisons avec cette notion fausse, par cette notion fausse et pour cette notion fausse est vain.


Wei Wu Wei
Vivre libre

(Revue Être Libre, Numéro 220, Juillet-Septembre1964)

Il n'y a ni « libre-volonté » ni « prédestination », car il n'existe aucun moi individuel pour voir l'une ou l'autre. Il n'y a qu'un objet dont chaque action est nécessairement prédéterminée, une marionnette somatique qui est « vécue » depuis l'intégration physique jusqu'à la désintégration physique. L'élément psychique de cet appareil psychosomatique est l'intermédiaire par lequel l'appareil total est « vécu ». Par lui les impératifs nécessaires sont traduits en actions, soit conscientes soit inconscientes, apparemment délibérées ou purement végétatives.

Ce n'est que sous la domination d'un concept d'égocentrisme que la psyché développe la volition, laquelle assume l'indépendance apparente d'action appelée « libre-volonté ». Chaque fois qu'elle diffère de l'action inévitable et correcte qui résulte des causes dans un contexte temporel, « passé » ou « futur », elle se débat désespérément pour réaliser un désir personnel en dépit de la loi de cause et effet. Mais jamais ce geste futile n'apporterait quoique ce soit qui ne fut pas dicté par la force inexorable de circonstances, ni éviterait quoique ce soit qui le fut.

C'est précisément en cela que consiste le conflit et le conflit est la souffrance, tandis que l'absence de cette pseudo-volition est la plénitude sereine de la vie éveillée ou nouménale.

L'illusion de la « libre-volonté » soutient l'illusion d'un « ego » ou d'un « soi », et réciproquement la notion de volition cherchant la réalisation d'un désir, crée la notion d'un « ego » ou d'un « soi », dont la « volonté » doit être exécutée. Par contre on doit conclure que la désagrégation, puis l'anéantissement de la notion de l'efficacité de la volition résultera inévitablement dans la désagrégation et l'anéantissement de la notion du « soi » ou de l' « ego » à laquelle il doit son existence illusoire. La désagrégation de la notion de volition se réalise par la reconnaissance qu'il ne peut être qu'une futile démonstration d'impuissance (sauf quand il coïncide avec l'action qui est en accord avec la force de circonstances).

Il n'y a ni libre-volonté ni prédestination, soit phénoménalement soit nouménalement, car dans aucun des deux aspects-d'être ne se trouve d'entité qui pourrait exercer l'une ou être assujettie à l'autre.

Léo Hartong



S’éveiller au rêve

Leo Hartong

Arrivé au fond du gouffre, Leo Hartong réalise le fond du fond : l’ouverture sans limite au cœur d’une vie ordinaire. Plus tard, lors d’un nouveau regain d’intérêt pour les enseignements non-duels, il rencontrera Wayne Liquorman et Ramesh Balsekar, lors d’un séminaire. Il s’interrogera sur le « je » qui dit comprendre l’éveil, et réalisera qu’il n’est pas de « je » qui comprenne, « il y a simplement compréhension ».

Dans mon cas, cette expérience s’est produite à l’âge de vingt-et-un ans (1969). Pour plusieurs raisons, j’avais l’impression d’être au bout du rouleau, et tandis que je touchais le fond, l’immense désespoir qui me tenaillait s’est soudain envolé. I’ve got a Feeling, une chanson de l’album Let it Be des Beatles passait sur la chaîne stéréo, et elle a touché quelque chose dans les profondeurs de mon être. Un vaste espace s’est ouvert. Il serait tout aussi vrai de dire que je me suis dilaté jusqu’à englober toute l’existence que de dire que j’avais totalement disparu. L’éternité que j’avais conçu comme un temps infini, est apparue comme l’absence de temps. Tout était infusé de vie, y compris ce que j’avais jusqu’à ce moment considéré comme inanimé. Toute l’existence avait en partage une source commune ; et le premier jour de la création comme l’ultime jour de la destruction étaient tous deux présents. L’univers n’était ni grand ni petit. Il se révélait simplement Un au-delà de tous attributs relatifs, tels que taille, localisation et temps. Alors qu’au niveau relatif, il apparaissait que l’objectif poursuivi par chaque élément servait tous les autres en une mosaïque complexe de parfaite harmonie, la totalité de la création, elle, se révélait au-delà de tout objectif. J’ai vu qu’elle est simplement telle qu’elle est : sa propre cause et sa propre plénitude.

Les choses qui précédemment revêtaient beaucoup d’importance n’en avaient plus. Les gens que je voyais depuis ma fenêtre semblait tous « au courant », tout en faisant semblant de ne pas savoir qui ils étaient réellement. Tandis que l’expérience diminuait d’intensité, je me souviens avoir pensé : « Comment vais-je pouvoir poursuivre ma vie de tous les jours et faire semblant d’être ce personnage limité ? Comment vais-je pouvoir aller travailler et me remettre à la routine habituelle ? » En fait, il m’a été parfaitement possible de continuer à vivre comme avant, mais il m’est resté la certitude que, même quand je ne le vois pas, tout est comme ce doit être.

[…]

Au fil des années cette expérience a été pour moi à la fois une source de réconfort et de confusion. Il y avait un souvenir précis d’une vision d’unicité universelle, même si elle n’était pas toujours ressentie. Ma première interprétation de cette expérience fut de dire que si tout est Un, alors chacun et chaque chose fait partie de cette unicité. Par la suite, je me suis rendu compte que c’était un piège linguistique – que si tout est vraiment Un, il n’y a pas de parties ni ne peut y avoir de vous et de moi pour en faire partie. J’ai vu que le « je » de ce corps-mental est le même « je » qui vit en et en tant qu’autrui. Peut-être qu’une bonne image serait de dire que nous sommes le même Soi sous une variété de costumes différents.

En même temps persistait ce sentiment contradictoire d’être une entité individuelle responsable de ses actions. Avant d’en arrivé à un clair et net « il n’est rien d’autre, ceci est tout et je suis ce tout – voilà tout ! », ce concept « faire partie » de cette unicité m’a amené à travailler sur moi pour en devenir une meilleure partie.

[…]

Actuellement, « je » demeure « mon adresse dans la vie », autant qu’une convention et une commodité grammaticales que je n’hésite jamais à utiliser. Mais il n’y a pas de « moi » objectif pouvant être identifié ou saisi. Il est clair que mon expérience mystique antérieure n’était pas l’illumination. L’idée d’un « je » ayant cette expérience a créé le paradoxe déroutant d’un « je » ayant une expérience non-duelle. A présent, il est évident que l’expérience dite mystique est tout autant une expérience que boire un verre de vin, faire l’amour, faire des courses, ou se promener sous la pluie. Tout ceci survient simplement en tant que moi et n’arrive pas à moi ni par moi. L’arrière-plan silencieux où l’expérience apparaît et disparaît avait échappé à l’attention du « moi » qui pensait avoir décroché la timbale.

Leo Hartong, S’éveiller au rêve. Le présent d’une vie lucide, Ed. Accarias L’Originel, 2005, pp. 119-123.

mercredi 17 juin 2009

Nouvelles rencontres



Prochaines rencontres prévues sur Bordeaux

Jean Bouchart d'Orval : entretien 3 novembre au soir

Thierry Vissac : atelier la journée du 29 novembre


à confirmer :

Hélène Naudy : entretien le 13 novembre au soir
ateliers les journées des 14 et 15 novembre

Sébastien Fargue : dates à confirmer

Tony Parsons


vendredi 12 juin 2009

Jean Klein


la joie sans objet
l'ultime réalité - sois ce que tu es - entretiens inédits jean klein Paru le 12/05/2009

Cet ouvrage est la réédition de trois livres d'entretiens de Jean Klein, depuis longtemps épuisés, augmentés de précieux dialogues


LA JOIE SANS OBJET

Nous sommes, il est aisé de s’en rendre compte, conditionnés par notre héritage biologique, zoologique, notre psychisme infantile, notre passé politique, économique, culturel… Je demande. Est-il possible de nous libérer de ce conditionnement et de nous soustraire à son emprise ? Si oui, quels sont les premiers pas que vous proposez pour y parvenir ?

Pour atteindre ce résultat, nous devons faire Connaissance avec nous-mêmes, avec notre corps, notre psychisme, la démarche habituelle de notre pensée. Il faut procéder à une investigation sur le vif, c’est-à-dire sans idées préconçues. Généralement, chacun d’entre nous s’efforce de substituer son opposé au comportement qu’il juge répréhensible coléreux, nous tâchons de devenir débonnaires et ainsi nous ne faisons que compliquer notre conditionnement ; ou bien encore, nous nous laissons tenter par diverses évasions. Avec de tels procédés, nous nous condamnons à tourner en rond dans un cercle vicieux. Seule, une attitude d’observation désintéressée, objective comme disent les scientifiques, permettra de nous connaître tels que nous sommes véritablement, de saisir spontanément les activités de notre corps, de notre mental, les démarches de notre pensée, nos motivations. Dans une première phase, l’observateur éprouve quelques difficultés à être impersonnel, sans choix ; il dynamise l’objet, il s’en rend complice. Par la suite, des instants de clairvoyance se présentent de plus en plus souvent, puis vient un moment où s’installe entre le chercheur et les objets une zone neutre et les deux pôles perdent leur charge. L’observateur est alors silence et immobilité, l’objet conditionne n’est plus alimenté.

Pouvez-vous nous parler des motivations ?

À certains moments, seuls avec nous-mêmes, nous éprouvons une immense carence intérieure. Elle est la motivation-mère qui engendre les autres. Le besoin de combler cette carence, d’étancher cette soif nous pousse à penser, à agir. Sans même l’interroger, nous fuyons cette insuffisance, nous cherchons à la meubler tantôt avec un objet, tantôt avec un projet, puis, déçus, nous courons d’une compensation à la suivante, allant d’échec en échec, de souffrance en souffrance, de guerre en guerre. C’est le destin auquel est voué le commun des mortels, ceux qui se résignent à cet état de choses qu’ils jugent inhérent à l’humaine condition.
Regardons-y de plus près. Trompés par la satisfaction que nous procurent les objets, nous constatons qu’ils provoquent satiété et même indifférence, ils nous comblent un moment, nous amènent à la non-carence, nous renvoient à nous-mêmes, puis nous lassent ; ils ont perdu leur magie évocatrice. La plénitude que nous avons éprouvée ne se trouve donc pas en eux, c’est en nous qu’elle demeure ; pendant un instant, l’objet a la faculté de la susciter et nous concluons à tort qu’il fut l’artisan de cette paix. L’erreur consiste à considérer ce dernier comme une condition sine qua non de cette plénitude.
Dans ces périodes de joie, celle-ci existe en elle-même, rien d’autre n’est là. Par la suite, en se référant à cette félicité, nous lui surimposons un objet qui selon nous en fut l’occasion. Nous objectivons donc la joie. Si nous constatons que cette perspective dans laquelle nous nous sommes engagés ne peut apporter qu’un bonheur éphémère, qu’elle est incapable de nous procurer cette paix durable qui est située en nous-mêmes, nous comprenons enfin qu’au moment où nous parvenons à cet équilibre, nul objet ne l’a provoqué, l’ultime contentement, joie ineffable, inaltérable, sans motif est toujours présent en nous, il nous était seulement voilé.

lundi 25 mai 2009

Sin Sin Ming


Un maître Tch'an

« Si l'œil ne dort pas… »

Sin Sin Ming

(Écrit sur le cœur de la confiance)

Le Sin Sin Ming est souvent attribué à Seng Ts'an (520-602), le troisième patriarche Tch'an chinois, mais plusieurs experts estiment plutôt qu'il a été écrit au VIIIe siècle. Ce texte est tout empreint de l'esprit du bouddhisme Tch'an, qui a rétabli de manière tout à fait originale le cœur de la grande Tradition, de la voie directe.

La voie enseignée par le Grand Silencieux — le Bouddha — en Inde au VIe siècle av. J.-C., a subi à travers les siècles, comme tout enseignement qui se démocratise, des distorsions et des altérations considérables en devenant du « bouddhisme » : moralisme tatillon du Hinayâna (le Petit Véhicule), sentimentalisme et spéculations inutiles du Mahâyâna (Grand Véhicule), récupération de la figure du Bouddha par l'hindouisme (qui en fait un avatar de Vishnou) et, plus tard, fantaisies réincarnationnistes, encombrements inutiles et ritualisme du bouddhisme tibétain.

Le Tch'an s'en tient à une tranchante et noble verticalité, sans jamais laisser s'émousser la virilité spirituelle, mais sans non plus se raidir comme le fera sa transmission au Japon, le Zen. Bien sûr, le Tch'an chinois émane également le parfum du Taoïsme.


Sin Sin Ming

La grande Voie n'est pas difficile,
il suffit d'éviter de choisir.
Si vous êtes libre de la haine et de l'amour,
elle apparaît en toute clarté.

S'en éloigne-t-on de l'épaisseur d'un cheveu,
un gouffre sépare alors le ciel et la terre.
Si vous voulez la trouver,
Ne tentez pas de suivre ni de résister.

La lutte entre le pour et le contre,
voilà la maladie du cœur !
Ne discernant pas le sens profond des choses,
vous vous épuisez en vain à pacifier votre esprit.

Perfection du vaste espace,
il ne manque rien à la Voie, il n'y a rien de superflu.
En recherchant ou en repoussant les choses,
nous ne sommes pas en résonance avec la Voie.

Ne pourchassez pas le monde soumis à la causalité,
ne vous perdez pas non plus dans un vide de phénomènes !
Si l'esprit demeure dans la paix de l'Unique,
cette dualité disparaît d'elle-même.

En cessant d'agir pour trouver la tranquillité,
celle-ci ne sera qu'un surcroît d'agitation.
Recherchant le mouvement ou le repos,
comment pourrions-nous connaître l'Unique ?

Quand on ne comprend pas la non-dualité de la Voie,
le mouvement et le repos sont faux.
Si vous repoussez le phénomène, il vous engloutit ;
si vous poursuivez le vide, vous lui tournez le dos.

À force de paroles et de spéculations,
nous nous éloignons de la Voie.
Coupant court aux discours et aux réflexions,
il n'est point de lieu où nous ne puissions pénétrer.

Revenir à la racine, c'est retrouver le sens ;
courir après les apparences, c'est s'éloigner de la Source.
Dans l'instant, en retournant notre regard,
nous dépasserons le vide des choses du monde.

Si le monde paraît changer,
c'est à cause de nos vues fausses.
Inutile de rechercher la vérité,
abandonnez seulement les vues fausses.

Ne vous attachez pas aux vues duelles,
veillez à ne pas les suivre.
À la moindre trace de bien ou de mal,
l'esprit s'embrouille dans les complexités.

La dualité n'existe que par rapport à l'Unité ;
ne vous attachez pas à l'Unité.
Pour un esprit qui ne fabrique pas,
les dix mille choses sont inoffensives.

Si une chose ne nous trouble pas, elle est comme inexistante ;
si rien ne se produit, il n'y a pas d'esprit.
Le sujet disparaît à la suite de l'objet ;
l'objet s'évanouit avec le sujet.

L'objet est objet par rapport au sujet ;
le sujet est sujet par rapport à l'objet.
Si vous désirez savoir ce que sont ces deux entités,
sachez qu'à l'origine elles sont vides de substance.

Dans ce vide unique, les deux se confondent
et chacune contient les dix mille choses.
N'essayez pas de distinguer le subtil du grossier ;
comment prendre parti pour ceci contre cela ?

L'essence de la grande Voie est vaste ;
il n'y a rien de facile, rien de difficile.
Les vues restreintes sont hésitantes et méfiantes ;
plus on pense aller vite, plus on va lentement.

Si nous nous attachons à la grande Voie, nous perdons la justesse ;
dans l'intention, nous nous engageons sur un chemin sans issue.
Laissez-la aller et toutes choses suivront leur propre nature ;
l'essence ne se meut pas ni ne demeure en place.

Écoutez la nature des choses et vous serez en accord avec la Voie,
libre et délivré de tout tourment.
Lorsque nos pensées sont fixées, nous tournons le dos à la vérité ;
nous nous embrouillons et sombrons dans le malaise.

Ce malaise fatigue l'âme :
à quoi bon fuir ceci et rechercher cela ?
Si vous désirez suivre le chemin du Véhicule unique,
N'ayez aucun préjugé contre les objets des six sens.

Quand vous ne les repousserez plus,
alors vous atteindrez l'illumination.
Le sage ne poursuit aucune tâche ;
le sot s'entrave lui-même.

Les choses sont dépourvues de distinctions ;
c'est notre attachement qui leur en confère.
Vouloir comprendre et utiliser l'Esprit,
n'est-ce pas là le plus grand de tous les égarements ?

L'illusion engendre tantôt le calme, tantôt le trouble ;
l'illumination détruit tout attachement et toute aversion.
Toutes les oppositions
viennent de la pensée.

Rêves, illusions, fleurs de l'air,
pourquoi s'exténuer à vouloir les saisir ?
Gain, perte, vrai et faux
disparaissent en un instant.

Si l'œil ne dort pas,
les rêves s'évanouissent d'eux-mêmes.
Si l'esprit ne se prend pas aux différences,
les dix mille choses ne sont qu'une unique Réalité.

En nous donnant au mystère des choses en leur réalité unique,
nous oublions le monde de la causalité.
Lorsque toutes les choses sont considérées avec équanimité,
elles retournent à leur nature originelle.

Ne cherchez pas le pourquoi des choses :
vous éviterez ainsi de tomber dans le monde des comparaisons.
Lorsque la tranquillité se meut, il n'y a plus de mouvement ;
Lorsque le mouvement s'arrête, il n'y a plus de tranquillité.

Les frontières de l'Ultime
ne sont pas gardées par des lois.
Si l'esprit est illuminé par l'identité,
toute activité cesse en lui.

Une fois les doutes balayés,
la vraie confiance luit, forte et droite.
Rien à retenir,
rien à se remémorer.

Tout est vide, rayonnant et lumineux par soi-même :
n'épuisez pas les forces de votre esprit.
L'Incomparable n'est pas mesurable par la pensée,
la Connaissance est insondable.

Dans la Réalité telle qu'elle est,
il n'y a ni autrui ni soi-même.
Si vous désirez vous y accorder,
une seule parole possible : non-deux !

Dans la non-dualité, toutes choses sont identiques,
il n'est rien qui ne soit en elle.
Les visionnaires en tous lieux
y ont accès ainsi.

Le principe est sans hâte ni retard ;
un instant est semblable à des milliers d'années.
Ni présent ni absent
et cependant partout devant vos yeux.

L'infiniment petit est comme l'infiniment grand,
dans l'oubli total des objets.
L'infiniment grand est pareil à l'infiniment petit,
lorsque l'œil n'aperçoit plus de limites.

L'existence est la non-existence,
la non-existence est l'existence.
Tant que vous ne l'aurez pas compris,
vous demeurerez agités.

Une chose est à la fois toutes choses,
toutes choses ne sont qu'une chose.
Si vous pouvez seulement saisir cela,
il est inutile de se tourmenter au sujet de la connaissance parfaite.

L'esprit de confiance est non duel ;
ce qui est duel n'est pas l'esprit de confiance.
Ici les voies du langage s'arrêtent,
car il n'est ni passé, ni présent, ni futur.


Cette version française du Sin Sin Ming est inspirée de la belle traduction de L. Wang et J. Masui (revue par le professeur P. Demiéville du Collège de France) telle qu'elle apparaît en pages 205-209 de l'ouvrage Tch'an - Zen : Racines et floraisons, numéro 4 de la nouvelle série de la collection Hermès, éditions Les Deux Océans, Paris, 1985. Certains passages ont été empruntés à la traduction de Daniel Giraud dans Seng Ts'an : Hsin Hsin Ming, traité de spiritualité Ch'an du VIe siècle, éditions Arfuyen, Paris, 1992, ISBN 2-908825-19-8.

Source : Jean Bouchart d'Orval

vendredi 22 mai 2009

Rencontre avec Léonard Jacobson



le Samedi 6 Juin 2009

La Source Bleue
46700 Touzac

Tel 05 65 36 52 01 sourcebleue@wanadoo.fr
Merci de nous prévenir de votre venue

“ Le Présent est la porte qui mène à Dieu “
Il y a deux mondes :
Le monde de Dieu,
le monde de l’instant présent
et le monde du mental
ou l’on vit dans un passé ressassé
et dans un futur imaginaire.
Les deux sont vastes
Mais un seul est réel.

( L. Jacobson : Embracing the Present )

http://www.leonardjacobson.com/

Leonard Jacobson à la suite de plusieurs profondes réalisations et plusieurs années de maturation de 1981 à 1995 partage depuis plus de 15 ans sa compréhension.
Il prévient cependant clairement ses auditeurs, “ Un véritable éveil ne s’accomplit pas sans en payer le prix. et sans que cela soit la priorité de votre vie. Il y a des pièges et des embûches tout au long du chemin. Cela demande une grande part de vigilance et de lucidité
pour compléter le voyage.”

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Vous avez la grande chance de rencontrer Léonard Jacobson dont c’est le premier et unique séminaire en France . Il a intitulé cette rencontre : Une journée dans la Présence. Il y aura des questions réponses et avant tout son invitation à vivre dans la profondeur de l’être. Léonard Jacobson a cette capacité de vous permettre d’entrer dans cette dimension presque instantanément en sa présence.

Prix du séminaire .35 € pour la journée..
Participation forfaitaire organisation, thé compris 10 €
Horaires : de 10h00 à 16h00. avec deux pauses. Prévoir un pic nic.
Rencontre informelle avec Léonard autour du thé à 16h00

vendredi 15 mai 2009

Rencontre avec Hélène Naudy


PERCEVOIR, SANS JUGER, SANS LUTTER, SANS FUIR
Une approche par le ressenti et le discernement


RENCONTRE
AVEC
HELENE NAUDY

Psychothérapeute Analytique et Corporelle
A suivi l’enseignement de Jean KLEIN et d’Eric BARET
Participe à la revue 3eme MILLENAIRE , un livre sortira fin 2009

SITE : www.ecoutelevent.fr

RENCONTRE ATELIER Vendredi 5 juin, 20h30 : 10 €

4 ATELIERS GROUPE
Samedi 6 - Dimanche 7, 9h/12h - 14h/17h : 100 €

Association AMBR’UNS, www.ambruns.fr.gd
Espace Benoît Mary
25, RUE DES FOSSES DE TRION 69005 LYON

ATELIERS INDIVIDUELS
Lundi 8 au Jeudi 11 : 1/2 journée 9h/12h, 70 €
1 journée : 9h/17h, 120 €

Chez J-C MOUSSEY 125 BIS, RUE PIERRE VALDO 69005 LYON


Renseignements et inscriptions : MOUSSEY Jean-Claude
04-72-16-02-09 — 06-06-47-07-72
njc.moussey@free.fr