lundi 30 novembre 2009

Jean Klein




Jean Klein invite le lecteur à découvrir sa vraie nature à travers ces entretiens. Il amène à la compréhension de ce que chacun est, la conscience sans objet. Il est un des rares maîtres à apporter des éléments indispensables pour vivre sciemment cette compréhension et l'intégrer dans l'expérience quotidienne.

Parution novembre 2009




dimanche 29 novembre 2009

Marc Marciszewer en écoutant Pat Metheny






MARC MARCISZEWER

" Des malentendus de la recherche " revue, 3ème Millénaire, n° 72


Peut-il y avoir une libre recherche ?

La question de la recherche est ambiguë : comment pourrait-il y avoir une recherche libre alors même qu’elle provient presque toujours d’un sentiment d’insatisfaction, d’incomplétude ? Toute insatisfaction révèle une incapacité à prendre les choses telles qu’elles sont, et par conséquent oriente la recherche. L’orientation indique un choix, le choix une réaction, la réaction un conditionnement.


D’autre part, si on porte un regard honnête sur soi-même, sur les circonstances et les conditions de sa propre existence quotidienne, comment peut-on prétendre être pour quoi que ce soit dans la moindre entreprise, dans la moindre perception ? Quoi qu’il se produise dans notre vie, qu’il s’agisse de notre univers psychique ou du monde extérieur, tout survient malgré nous, en dépit de nous, échappe à notre contrôle, à notre volonté. Nos émotions, nos sensations, nos pensées, nos désirs, nos choix, nos décisions importantes s’avèrent finalement ne pas être produites par un quelconque " soi-même ". Aucun d’entre nous ne peut prétendre être le créateur ou le maître de sa vie… Au contraire, l’évidence s’impose que je ne puis penser, ressentir, éprouver, agir autrement que comme je pense, ressens, éprouve, agis ; et ce qui me fait penser, ressentir, éprouver, agir ainsi ne m’appartient pas, n’est pas sous mon contrôle. Paradoxalement, cette évidence soulage du poids de celui qu’on se raconte être et de ses fantasmes de libération, d’éveil, de recherche spirituelle

Evidemment, cette vision donne une autre perspective aux allégations de libre arbitre et à ce qu’on peut dénommer la mégalomanie individuelle commune, qui consiste à se considérer indispensable, responsable. Ce qu’on est, ce qu’on pense, ce qu’on sent, ce qu’on fait, rien de cela ne provient de soi-même ! Aucune raison, donc, d’être fier ou honteux, aucune raison de se lamenter sur de prétendus échecs ou de se glorifier d’apparentes réussites. La vie agit à travers nous, se sert de nous ; le reconnaître libère de la formidable tension générée par la croyance en sa responsabilité individuelle. On ne se prend plus pour Dieu quand on voit que c’est la vie qui fait de nous ce que nous sommes, et que notre soi-disante autonomie est relative à la perspective depuis laquelle on regarde. (…)


Déclarer qu’il n’y a pas de libre recherche ne signifie pas, comme certains instructeurs spirituels le prétendent, qu’on va alors mener sa vie ballotté comme une plume par le vent, suivant nécessairement la pente de ses plus vils instincts (vision par ailleurs très judéo-chrétienne). Tel que je le vois, on fait ce qu’on a à faire, ce qu’on sent ou croit devoir faire, mais on sait qu’en réalité il serait plus juste de dire que ça se fait plutôt qu’on le fait.

Dans les cas de figure que nous venons de survoler, il apparaît qu’aucune recherche ne peut se prétendre libre.


Ce n’est pas mon langage habituel, mais je pourrais dire, comme certains, que seul Dieu est.

Marc Marciszewer


" Un homme avait dit à un jeune garçon qu’il lui donnerait un dollar s’il lui disait où se trouvait Dieu. Le garçon répliqua qu’il lui en donnerait deux s’il lui disait où Dieu n’est pas. "

Rabbi David Hartman

mercredi 25 novembre 2009

Ken Wilber




Voici le premier livre en langue française sur la vie et l'œuvre du mystique et philosophe américain Ken Wilber.
Ken Wilber, surnommé l’« Einstein de la conscience », est le philosophe américain contemporain le plus traduit dans le monde. Auteur de plus de 25 livres, ayant déjà ses œuvres complètes publiées aux Etats-Unis, il est reconnu par beaucoup comme le philosophe le plus original de notre époque.
Wilber propose dans une vaste synthèse une théorie intégrale de la conscience qui explique le développement de la conscience de l’humanité et de l’individu de l’enfance à l’éveil non-duel. Théoricien génial, Wilber a réussi à relier ensemble pour la première fois les religions d'Orient et d'Occident, la psychologie transpersonnelle, la philosophie, l'écologie, et les découvertes des sciences contemporaines.
Dans cette exploration du monde de Ken Wilber, Frank Visser ne présente pas seulement les théories de ce penseur profond mais révèle également sa vie personnelle et montre comment ses expériences ont influencé et façonné l’œuvre d'un des maitres spirituels les plus importants du XXIe siècle. Un livre essentiel pour découvrir ou mieux connaître un génie de la spiritualité contemporaine, déjà disponible dans de nombreuses langues (hollandais, anglais, allemand, polonais, espagnol, grec).

Paru le 27-11-2009




mardi 24 novembre 2009

Éric Baret





Il n'y a rien à comprendre !


« Comprendre quelque chose dans le sens profond veut dire que la compréhension s'élimine : le concept se résorbe. Ce que l'on comprend n'a aucun sens. En sortant d'une exposition de peinture, très vite, les images des tableaux vous quittent, mais la beauté ne vous quitte pas. Continuer de voir l'image serait un obstacle à la beauté. En quittant l'opéra, continuer à entendre les sonorités empêche de goûter la musique.

Pour une conversation, c'est la même chose. Une conversation est une œuvre d'art : rien n'est affirmé, ce sont des mouvements qui ont lieu dans l'espace. Ces mouvements sont là pour faire sentir l'espace. Ce que l'on dit est complètement gratuit. On pourrait parler de n'importe quoi. Si on veut comprendre, on reste au niveau de la discussion et c'est vraiment une perte de temps. Si l'on accepte le jeu, que ce que l'on dit ou fait n'a aucune importance, un goût, une ambiance restent. Lorsque vous vous trouvez dans telle ou telle situation, votre attitude peut participer de cette ambiance. Cela va se transposer. Ce qui prouve qu'il y a compréhension est cette faculté de pouvoir transposer à d'autres niveaux.

L'objet de la compréhension n'a aucune importance. L'important c'est une compréhension non objective où rien n'est compris. Allez voir une exposition, sans but. Le tableau ou la sculpture qui vous amène à la beauté n'a aucune importance : ce n'est pas ce que vous rapportez avec vous. Ce qui vous reste, c'est la beauté. »


« Oubliez la fleur et gardez son parfum. »
Jean Klein

« Dans une discussion [...], le but n'est pas dans les arguments qui peuvent être changés. Le but est de trouver ce courant, cette ouverture dans laquelle ce que l'on dit a très peu d'importance. Ce qui reste est ce sentiment d'ouverture. Ce n'est pas quelque chose que l'on apprend : l'ouverture fait l'unité de l'humain. Nous l'avons en commun. Si nous pouvons aimer un autre être humain, un chien, un chat, c'est grâce à cette ouverture commune à tous. Ce n'est pas quelque chose qui est à l'extérieur, qui est transmis ou qui s'apprend, c'est l'essence même de la vie. Une conversation au sens traditionnel sert uniquement à tendre vers cette ouverture. Oubliez tous les arguments, demain, on pourra dire tout autre chose. L'essentiel est ce sentiment que la compréhension s'arrête avant la vraie compréhension. Finalement, il faudrait se quitter avant de comprendre quoi que ce soit.

Comprendre est violence, ramener l’inconnu au niveau du connu, des limitations, de la mémoire. Il n'y a rien qui puisse être compris. Restez toujours en deçà de la compréhension. Quand vous avez cette ouverture, rien ne se conclut. Quand vous dites : “Je suis d’accord, j’ai compris”, vous êtes tombé dans le piège, il y a limitation.

Pourtant, quand on vous écoute, on a l'impression que vous avez compris quelque chose.

On ne peut rien comprendre. Quand vous êtes dans la situation, qu’y a-t-il à comprendre ? La situation se conclut dans votre écoute mais personne ne peut la comprendre. Vous pouvez uniquement avoir les mains vides. Se rendre compte que tout ce que vous projetez, tout ce que vous pouvez penser, est ce qui vous empêche d’être profondément dans la situation, de communiquer.

Pour communiquer, il faut être libre de tout passé, de toute référence. Vous vous rendrez compte alors que toute votre connaissance, toute votre compréhension sont l’obstacle à une vraie communication. Il y a des moments où, naturellement, cette conceptualisation, cette idée de comprendre ne sont plus là. Vous pouvez alors regarder une œuvre d’art, écouter une situation. Tout l'art traditionnel pointe vers cette ouverture. [...] Tous les moments où vous regardez sans vouloir comprendre, vous êtes en contact.

Le dialogue existe pour que nous puissions comprendre qu'il n'y a rien à comprendre, cela veut-il dire que nous n'avons pas besoin de parler ?

Absolument ! Le mot peut parfois venir, mais si vous vous réunissez avec des amis pendant deux heures sans parler, il ne manque rien. Vous quittez vos amis avec la même ouverture. Ce que l'on vous a dit, vous l'auriez tôt ou tard découvert. Pour le plaisir momentané, on peut surimposer à la tranquillité des questions et des réponses. Ce n'est pas nécessaire. Ce qui est compris ne se situe pas au niveau de la pensée ou du concept. Cette ouverture permet de rencontrer les autres, le monde ; elle ne vient pas d'un raisonnement. Le raisonnement ne peut pas vous amener à l'état d'ouverture, il est constamment un obstacle. Le dialogue n'a de valeur que s'il pointe vers cette ouverture, sinon c'est toujours une forme de distraction.

Finalement, ce que l'on dit est toujours à côté, puisque les situations de la vie ne se répètent jamais. On ne peut pas vous dire comment aborder une situation, car chaque situation est neuve. On peut seulement tendre vers cette ouverture et c'est dans cette dernière que vous allez trouver la juste actualisation. On ne peut jamais dire à quelqu'un quoi faire dans une situation. C'est un non-sens. On peut vous dire comment être ouvert à la nouveauté de la situation et, selon vos capacités, vous agirez de telle ou telle manière. Si on se fixe sur une formulation, on va tenter d'appliquer ce qui est dit à une autre situation et ce sera toujours de l'à peu près. Il n'y aura ni transposition, ni intégration. [Mais si] on oublie le concept, l'œuvre d'art, ce qui a été exprimé ; il ne reste que l'essentiel.

Avec des patients, ne pensez pas à ce que l'on a dit. Il peut arriver que, naturellement, certains éléments reviennent. Ce seront davantage des sensations. Vous vous rendrez compte des peurs, des différents éléments qui composent la situation, plutôt que de tenter de mettre en pratique telle ou telle chose qui, finalement, n'est pas essentielle. On a toujours le réflexe de vouloir comprendre et de penser que l’on a compris. Ce réflexe vient de la peur. C'est cela le début de la schizophrénie. »


Eric Baret


Pour découvrir, dans la lignée de Jean Klein, l'approche particulièrement percutante
et radicale (pour l'ego) de Eric Baret, je vous recommande :

LE SACRE DU DRAGON VERT
Pour la joie de ne rien être
(Almora)

et

DE L'ABANDON
(Les Deux Océans)






lundi 23 novembre 2009

Jeff Foster





« Je vous demande avec tout le respect possible que vous oubliez tout ce que vous savez, tout ce que vous avez appris, tout ce que vous avez jamais lu à propos de l’éveil spirituel, de la non-dualité, de l’Advaita, de l’Unicité, ou de l’illumination ; et de considérer une nouvelle possibilité : la possibilité de libération, ici même au milieu de cette vie en apparence ordinaire. La possibilité d’une libération absolue, exactement là où vous êtes. »

Jeff Foster


VENDREDI 29, SAMEDI 30 , DIMANCHE 31 JANVIER 2010


Centre Lacordaire, Montpellier, France

Horaires :

Vendredi 20h30-22h Samedi 10h-13h /16h-19h Dimanche 9h30-12h30/14h30-17h30

Participation

Vendredi 12€ - Samedi 40€ - Dimanche 40€ - Les trois jours 80€

Lieu

Centre Lacordaire – 6, rue des Augustins - 34000 Montpellier - France

Adossé au couvent et à l’église des Dominicains. A 5 mins à pied de la gare Saint Roch et à quelques pas de la place de la Comédie et de l’Esplanade, juste à côté du musée Fabre.

Inscription

Si vous désirez participer à cette rencontre nous vous remercions par avance de bien vouloir vous inscrire par e-mail à l’adresse etreetexpression@gmail.com ou par téléphone en contactant Vincent Mainier au 06 31 72 79 13.

Organisation

Philippe Brest - Association « Etre et Expression »

Montpellier Tél.: 06 15 05 57 22

Jeff Foster est diplômé de l’Université de Cambridge en Astrophysique (2001). Peu après la fin de ses études, des événements de la vie l’on conduit dans une recherche spirituelle intense, qui s’est achevée par l’évidence qu’il n’y avait jamais eut que l’Unicité. Il écrit et donne des conférences en Angleterre, en Europe et en Amérique, sur ce que l’on nomme la « Non-Dualité » (Advaita), mais qu’il préfère appeler « l’Évidence Absolue ».

Pour en savoir plus sur Jeff Foster consulter son site : ICI


vendredi 20 novembre 2009

WEI WU WEI


Terence Grey alias Wei Wu Wei avec Douglas Harding et Robert Linssen

La joie de vivre


Le simple fait d’éviter les intentions délibérées peut nous conduire à l’illumination. SHEN HUI


De la part d’une marionnette « vécue », la tentative de diriger sa propre vie est essentiellement identique à celle d’une marionnette « rêvée » essayant de diriger son rêve. Ces sortes de tentatives sont d’ailleurs la seule réalité qui nous soit donnée de connaître.

Mais personne ne peut « vivre » et il n’y a rien non plus qui puisse « être vécu » par une entité d’aucune sorte. Dans les deux cas, il s’agit de marionnettes réagissant à des impulsions engendrées par des conditions psychologiques sur lesquelles elles n’ont pas la moindre prise. Elles ne sont ni objectivement sensibles, ni des entités, puisque l’apparente « sensibilité » des deux n’est pas autre chose qu’un reflet du mental ; et ceci est tout ce qu’elles sont.


La notion d’un moi nourrissant des intentions est, en soi, un simple reflet. Son implication comme origine des prétendus actes de volonté est une fantaisie, fantaisie qui donne lieu à la souffrance. Ainsi, en l’absence de la fantaisie de cette rêverie, nous avons la félicité du sommeil profond, et en l’absence de la fantaisie de vivre, nous avons la béatitude du « nirvana » ou de la vie éveillée.


La volition est la cause temporelle du conflit psychologique, tandis que l’intention délibérée est la cause temporelle du conflit physique. Dans l’intemporalité il n’y a pas d’intention et sans intention, il n’y a pas de contrepartie à la béatitude, un terme qui, soit dit en passant, constitue une indication conventionnelle pour se référer à l’état d’être inconditionné et dépourvu de tout élément objectif.


La volition, par conséquent, est la chaîne psychologique qui confine l’individu phénoménal à son apparent esclavage, puisqu’elle est le pseudo-sujet essayant d’agir indépendamment de la force des circonstances, prétention dont l’absurdité est plus que manifeste.

Les enseignements des maîtres de toutes les écoles de libération – non seulement bouddhistes, mais aussi vedantines, taoïstes et même sémitiques – affirment d’une manière ou d’une autre le « que Ta volonté soit faite », c’est-à-dire la tentative de libérer le pseudo-individu des chaînes de la volition au moyen de la connaissance, de la pratique et de la stratégie, car lorsque l’on abandonne la volition, l’esclavage disparaît.


Les doctrines les plus pures – comme celles de Ramana Maharshi, Padma Sambhava, Huang Po et Shen Hui – nous enseignent qu’il suffit de l’analyse pour comprendre que n’existe aucune entité capable de volition effective et qu’un acte apparent de volition, lorsqu’il est en accord avec l’inévitable, ne peut être qu’un geste vain, et lorsqu’il est en désaccord, ne peut être que la simple révolte d’un oiseau contre les barreaux de sa cage. Cette compréhension nous permet, pour le moins, de demeurer joyeusement en paix.

Lorsque nous étions enfants, nous pouvions aller à la fête foraine et faire semblant de conduire les voitures d’un manège comme si nous participions à une course automobile. La voiture avait un volant semblant réagir à nos mouvements mais en réalité, le véhicule était guidé automatiquement par en dessous. Comme nous tournions instinctivement le volant dans la direction où allait la voiture, il ne nous était pas difficile de croire que nous la contrôlions et il était même encore plus difficile, par crainte d’un désastre, d’arrêter d’essayer de diriger le véhicule pour le laisser se mouvoir de lui-même. Notre façon volitive de vivre est exactement comme cela.


La vie non-volitive est une vie pleine de joie.


Etre « vécu » comme une non-entité constitue une vie subjective où n’entre pas la souffrance, où il n’y a lieu à aucune préoccupation et où tout est ce-qui-est et doit être. Car cette « intention » est responsable de la conception dualiste et de la comparaison qui s’en suit entre les opposés interdépendants, l’un étant « positif » et l’autre « négatif ».

Ceci est, en définitive, la vie nouménale que nous pourrions aussi appeler « réintégration ».


La Doctrine est la doctrine de la non-doctrine, La Pratique est la pratique de la non-pratique, La Méthode est la méditation de la non-méditation Et la Culture est culture de la non-culture.

Tel est l’Esprit du non-esprit, qui est wu shin, La Pensée de la non-pensée, qui est wu nien, L’Action de la non-action, qui est wu wei Et la Présence de l’absence de volition qui est le Tao.

jeudi 19 novembre 2009

Nuden Dorjé




le miroir au sens limpide

Le Miroir au Sens Limpide est un texte dzogchen du grand maître tibétain Nuden Dorjé (XIXe siècle) ici commenté par James Low.
Il traite de la vue et de la pratique du dzogchen, la grande perfection naturelle, voie directe permettant de s’éveiller sans effort à la nature essentielle de l’esprit, de manière immédiate et radicale, grâce à des pratiques très puissantes et originales.
Rares sont les textes authentiques du dzogchen disponibles dans des langues occidentales ; la publication de celui-ci en français est un événement pour tous ceux qui s’intéressent au bouddhisme, ou plus largement qui cherchent des voies vers l’éveil.
Nuden Dorjé est considéré comme une incarnation de Kyétchoung Lotsa, l’un des principaux disciples de Padmasambhava et il reçut de ce dernier cet enseignement du Miroir au Sens Limpide. Il vécut dans l’est du Tibet, au XIXe siècle, principalement au monastère de Khordong.
James Low a commencé à étudier et à pratiquer le bouddhisme tibétain, en Inde, en 1960. Il enseigne maintenant en Europe les principes du dzogchen et a publié plusieurs traductions et commentaires de ces textes.
James Low a su présenter cet enseignement profond de manière moderne, vive et même impertinente ce qui rend le livre accessible à tous, qu’on soit bouddhiste ou non.

Paru le 18-11-2009 Ed. Almora

Nuden Dorjé est considéré comme une incarnation de Kyétchoung Lotsa, l’un des principaux disciples de Padmasambhava et il reçut de ce dernier cet enseignement du Miroir au Sens Limpide. Il vécut dans l’est du Tibet, au XIXe siècle, principalement au monastère de Khordong.


Arthur Koestler



La catharsis absolue

Arthur Koestler (1905-1983)

Alors qu’il était emprisonné à Séville en 1936, sous inculpation d’espionnage, l’écrivain anglais, Arthur Koestler, vit une série d’expériences mystiques. Il pouvait être fusillé à tout moment par les franquistes ; mais un jour, alors qu’il entreprenait de retrouver la méthode par laquelle Euclide démontre que la série des nombres premiers est illimitée, il fut saisi d’une grande joie à l’idée que, par certain côté, l’infini se réalise dans l’entendement humain.

J’ai dû rester là plusieurs minutes, en état de transe, me répétant sans user de mots : « Ceci est parfait, parfait », jusqu’à ce que je prenne conscience de quelque gêne légère à l’arrière-plan de mon esprit, quelque circonstance triviale venant déparer la perfection de ce moment. Alors, je me rappelai la nature de cet ennui intempestif : j’étais, bien sûr, en prison et susceptible d’être fusillé. Mais cela fut suivi aussitôt d’un sentiment dont la traduction verbale serait : « Et alors ? C’est tout ? Tu n’as donc pas de plus sérieux motif de souci ? » La réponse était aussi spontanée, fraîche et amusée que si l’ennui en question avait été la perte d’un bouton de chemise. Ensuite je flottai sur le dos, emporté par une rivière de paix sous des ponts de silence. Elle venait de nulle part et coulait vers nulle part. Ensuite, il n’y eut plus de rivière, ni de moi. Le Moi avait cessé d’exister… Quand je dis « le Moi avait cessé d’exister », je fais allusion à une expérience concrète, aussi verbalement incommunicable que l’émotion soulevée par un concerto pour piano, aussi réelle et même bien plus réelle… Le « Moi » cesse d’exister en ce sens que, grâce à une certaine osmose mentale, il est entré en communication avec le réservoir universel ou s’est résorbé en lui. C’est ce mouvement de dissolution et d’expansion illimitée qu’on appelle le « sentiment océanique », l’épuisement de toute tension, la catharsis absolue, la paix qui passe toute compréhension.



vendredi 13 novembre 2009

De l'accueil




De l'accueil

Bien souvent, dans notre approche, nous sommes invités à accueillir tout ce qui se présente à nous. Cette invitation est l'occasion, entre autres choses, de pointer un aspect de notre fonctionnement qui est d'être fréquemment dans le refus, ou le choix, qui est bien souvent une autre modalité d'un même dynamisme...car le refus (ou l'accueil conditionné), contrairement à l'accueil dont nous allons parler, est un dynamisme, celui du moi qui n'est en fait que refus. Ce dynamisme prend racine dans l'identification à la pensée-racine "je", qui, ramenée au corps devient "je suis le corps" puis "je suis le corps qui a telle ou telle histoire"; et il implique un corps et un mental "extériorisés", tendus vers, privés de la globalité, du confort et de la tranquilité incréée de la Source. Je suis alors identifié à une entité illusoire séparée qui n'est que conditionnements. Tout ce qui se présente à moi est alors différent de moi et "traité" par ces conditionnements sans jamais avoir accès à la liberté, celle de se dévoiler totalement et se consumer totalement dans la paix du Soi. La seule réalité est alors le conflit; nous sommes dans un fonctionnement, forcément duel, au sein duquel aucune liberté n'est possible. L'accueil est alors compris par ce moi comme l'acte intentionnel d'accueillir, lequel moi n'accueille en fait rien...car au fond il est accueilli.

Voyons maintenant cette évidence: dans l'apparition même d'une pensée, sensation ou perception est inscrit l'accueil qui la permet. Tout dynamisme et tout refus, même, apparaissent dans l'accueil qui leur préexiste. L'accueil auquel nous faisons référence ici EST, en amont de toute intention, de tout dynamisme, de tout effort, de tout objet, du temps et de l'espace. Aussi n'y a-t-il rien à faire fondamentalement, rien à accueillir: tout est déjà accueilli, avant même que l'idée ne s'en présente, laquelle arrive après l'objet accueilli, et est elle-même accueillie. En fait, tout n'est qu'expression de cet accueil inconditionnel qui est la racine même de notre être. Tout n'apparaît que de l'accueil, par l'accueil, pour l'accueil. Seul l'accueil est. Il soutient l'univers entier, EST la nature originelle de toute chose. Cet accueil inconditionnel est amour: dans l'abandon conscient en Lui réside la grâce, EN Lui la Joie.

Source : Propos sur la non-dualité


jeudi 12 novembre 2009

Conférence & Séminaire




Dhagpo Bordeaux organise sa première conférence publique de l'année dont le titre est "Le Lâcher Prise" par Lama Puntso.
Elle se déroulera à la grande salle de l'Athénée Municipal
(Saint Christoly – Bordeaux) le Jeudi 26 novembre à 20h30 (entrée libre).

Sur une soirée, une approche simple et concrète du lâcher prise à partir de la philosophie bouddhique.
Lâcher-prise ne signifie pas être indifférent ou se désinvestir. Au contraire, il permet une ouverture nouvelle, il nous autorise à donner sa chance à la situation et ouvre à une autre compréhension de soi-même, des autres et des situations. Le Bouddha a enseigné la façon de voir et les méthodes qui permettent un authentique lâcher-prise fondé sur la détente et la vigilance. Lama Puntso donne les instructions nécessaires à la mise en œuvre d’un lâcher-prise à appliquer au quotidien ; par un jeu de réflexions et une méditation authentique, les situations deviennent alors un matériau de transformation intérieure.

Elle sera suivie d'un séminaire sur le même thème samedi 28 et dimanche 29 novembre au Centre BEAULIEU 145, rue St Genès à Bordeaux (voir plan en pièce jointe, possibilité de parking).
Un jour et demi pour approfondir le sens du lâcher-prise et explorer les méthodes de mise en œuvre
Ce week-end d’une journée et demie a pour objectif d’approfondir la pratique du lâcher-prise au travers d’apports de Lama Puntso, suivis à chaque fois d’un temps d’échange et de questions-réponses. Les thèmes abordés sont : la résistance au changement, la dimension composée des situations, le sens des émotions, le rapport à la souffrance et la pratique de la méditation. Ces différents aspects permettent d’aborder concrètement la pratique du lâcher-prise au quotidien.
L'intervenant : Lama Puntso
Moine bouddhiste depuis plus de 25 ans, formé par les maîtres les plus éminents, il mène une réflexion sur l’adaptation de la philosophie bouddhique aux problématiques du monde actuel telles que l’accompagnement, la vie professionnelle etc. Il enseigne en France et en Europe et réside actuellement à Bordeaux
Le tarif est de 35 € pour le week end
(30 € pour les adhérents, 25 € pour les abonnés)
Possibilité de prix à la journée
Les horaires : Samedi de 14h à 17h / Dimanche de 10h à 17h
Si vous le souhaitez vous pouvez apporter votre repas dimanche 29 novembre, une salle sera à votre disposition au centre Beaulieu pour pique-niquer.
Ces informations sont disponibles sur notre site :
Ce message et ce lien peuvent être envoyés par mail à toutes les personnes de votre connaissance qui pourraient être intéressées.


De bonnes adresses....


Quelques liens où de nombreux documents : Textes, vidéos, conférences audios
en consultation où à commander.... à voir !





jeudi 5 novembre 2009

Hélène Naudy



Vous propose de la retrouver pour une soirée intitulée
PERCEPTION et DISCERNEMENT

Vendredi 13 Novembre 2009 à 20h30
Salle de yoga: ELISABETH RAPAPORT
68 Rue STEHELIN
33220 Bordeaux- Caudéran
Entrée : 10€
Téléphonez au 06 16 80 20 93 pour code accès résidence

Consultation individuelle : Dimanche 15 Novembre.
9h à11h / 11h15 à 13h15 / 13h30 à 15h30 / 15h45 à 17h45
70€ la consultation.
Chez : Martin Jean-Marc .45 Rue Condillac. Bordeaux

Renseignements et inscriptions : MOUSSEY Jean-Claude
04-72-16-02-09 — 06-06-47-07-72 – njc.moussey@free.fr