dimanche 13 octobre 2013

Fabienne Verdier




« En affinant ses perceptions, en captant en elle les moindres frémissements, Fabienne Verdier est parvenue à avoir une connaissance aiguë de son activité intérieure. À la faveur de maintes métamorphoses, elle a éliminé des tensions, des raideurs, des inhibitions, leur a substitué de la souplesse, de la fluidité, donnant ainsi à la main du peintre la possibilité d’agir en toute liberté, d’obéir à la moindre sollicitation… Instants de félicité, de jubilation, d’extase, durant lesquels l’être se trouve arraché au temps et à la mort. Instants de surabondance où ruisselle l’énergie, où s’épanouit un amour apte à tout embrasser et tout comprendre. »
Charles Juliet.
Partie étudier en Chine dans les années quatre-vingt, Fabienne Verdier a, durant dix ans, été initiée à l’art pictural et calligraphique. Elle est aujourd’hui l’une des rares détentrices de ce savoir dans le monde, et ses tableaux, mettant en œuvre des techniques ancestrales dans un esprit pleinement moderne, figurent désormais dans quelques-unes des collections d’art contemporain les plus importantes.

Sur internet



dimanche 22 septembre 2013

3ème Millénaire

Revue 3ème Millénaire   Automne 2013 N°109

Au-delà de la connaissance


Voir et savoir : la connaissance en question
   


Nous savons de plus en plus de choses, et pourtant nous ne savons plus voir simplement, percevoir ce qui est, libre de l'aliénation des savoirs auxquels nous accordons inconsciemment créance. Voir au-delà du connu, voir au-delà de la connaissance, n'a presque plus aucun sens, hormis l'expérience des drogues – conditionnements puissants – qui excitent la perception et détache violemment la conscience sensorielle de la raison. Il est pourtant vital de reconsidérer sainement l'acte pur qu'est la co-naissance au monde et à soi-même, pour « apprendre à accéder aux connaissances autrement qu'avec le mental », remarque Andreas Freund. Il faut, souligne-t-il, qu'« une nouvelle vision dépasse la pensée normative, associative, cadrée par les concepts connus et leurs extrapolations. Il faut chercher la connexion à un mental, une intelligence supérieure pour créer un nouveau paradigme ». « Voir au-delà de la connaissance, c'est d'abord voir et identifier ce qu'est la connaissance puis aller “au-delà”», constate Patrick Lévy. Dépasser la connaissance pour la co-naissance, c'est aller à l'être, c'est voir qu'il manque à nos savoirs, à nos connaissances, l'être que nous sommes, la présence vivante que nous incarnons. Comme le demande Serge Pastor : « Les savoirs présents ne gagneraient-ils pas à s'appuyer enfin sur le savoir-être, sans lequel les savoirs et les savoir-faire sont forcément incomplets ? »

Comment “Voir” ?
Avec Dominique Casterman, nous pouvons nous interroger suivant la voie d'une “expérience” libératrice : « Comment voir au-delà de la connaissance, comment être lucide au point de vivre chaque instant sans que rien ne se superpose à nos fonctions de perceptions physiques, mentales et affectives ? » Puis nous pouvons comprendre l'importance de l'immédiateté : « L'au-delà de la connaissance est pour maintenant. Si nous pensons qu'elle est pour demain, c'est que nous sommes toujours dans nos anciennes habitudes sur le plan horizontal qui inexorablement va du connu au connu. » Le “pragmatisme” spirituel d'Edouard Salim Michaël peut devenir un chemin : « Vous allez remarquer, dit-il, que, chaque fois que votre attention est aspirée vers l'extérieur, votre esprit et votre être deviennent troublés et que, chaque fois que votre attention est redirigée vers l'intérieur, vous commencez à goûter le tout début d'une paix inhabituelle, mais faute d'être comprise et appréciée, cette paix ne dure pas longtemps. En peu de temps, on se trouve emporté et piégé à nouveau. » Mais le chemin continue… Michael Siciliano envisage une approche complémentaire lorsqu'il nous dit que : « De façon générale, dans tous les chemins de vie, l'inconnu fait très peur. Même ceux qui apprécient l'inconnu dans le monde réel, ceux qui aiment explorer les endroits inconnus d'eux, s'aventurer dans des lieux ou activités nouveaux, s'ils sont amenés à un endroit particulier à l'intérieur d'eux, connaîtront des peurs. Car face à l'inconnu, les peurs émergeront. Précisons que l'inconnu que nous évoquons ici n'a rien à voir avec la personnalité. Alors pour aller au-delà de la personnalité, pour pouvoir accepter et être avec l'inconnu, vous devez avoir la force d'affronter vos peurs. » Apprendre à “voir”, nous amène donc à découvrir les “mécanismes” de la personnalité fragmentée entre la partie qui “observe”, qui analyse, qui cherche à comprendre et les parties qui sont connues, ou restent à connaître. Mais dans cette optique, une observation globale, un regard panoramique, devient indispensable. Se connaître avec la vision globale de ce qui est vu et de celui qui voit, est exprimé ainsi par Ligia Dantès : « Une personne qui observe avec neutralité, qui cherche avec cette neutralité, peut ressentir avec clarté son interdépendance avec la totalité ». Pour Daniel Herbst, “l'observation” s'exprime parfaitement dans les termes de “l'écoute” : « Plus nous nous laisserons entraîner par l'écoute, plus souvent nous oublierons d'intervenir de façon précipitée. Nous devenons silencieux. Quelle intelligence est au travail ! Quelle beauté ! » L'intelligence et la beauté sont « dans chaque chose » lorsque le regard, ou l'écoute, trouve sa simplicité foncière. Éric Baret le précise ainsi : « Je dois regarder dans chaque chose et me demander si je cherche mon intérêt ou si j'agis librement, sans stratégie. Ce n'est pas un examen de conscience morale, mais une écoute d'une totale précision. Je dois le sentir dans chaque cellule. » L'approche globale n'est jamais fragmentaire, jamais dans la séparation de celui qui observe pour agir (ou plutôt réagir), de celui qui écoute pour saisir. L'attention libératrice est sans “tension” et sans intention. C'est une éternelle “dé-couverte” de ce qui voile le regard, de ce qui brouille l'écoute. « Sans cette perception globale de base de la vie humaine, ajoute Serge Pastor, sans cette conjugaison des trois savoirs, savoir, savoir-faire et savoir-être, le “connu” de la vie reste fragmenté, inachevé… »

Co-naître : la découverte du Soi
Cet au-delà des savoirs, que nous pouvons nommer la co-naissance à la globalité, à l'unité, est la “vraie connaissance”, car pour Nicole Montineri, « La connaissance est unitive. Elle se situe hors de la pensée. Elle est directe, immédiate, vision globale des faits. Elle se trouve en chacun de nous, en notre cœur subtil, à la fois intime et universelle. En cette absence de distance avec la réalité de ce que déploie la vie à l'instant se trouve l'amour. En elle-même, la connaissance est infinie. Elle est le rayonnement du Cœur divin qui se déploie, déborde, manifeste, se révèle, puis reflue, se résorbe, de toute éternité. La connaissance qui va s'élargissant en notre espace intérieur jusqu'à l'illumination – qui est connaissance totale – est la révélation en nous de notre identité en essence avec le divin. La connaissance se dévoile par la vie qui devient peu à peu consciente d'elle-même en nous. » Car « L'arbre de la connaissance, nous dit Patrick Lévy, rien n'indique où il est, à quoi il ressemble, et comment on le reconnaît […] La connaissance est potentiellement partout puisqu'elle n'est pas précisément quelque part […] L'arbre de la connaissance, c'est l'adam lui-même, l'humanité elle-même ». Unmani évoque le jeu paradoxal de la pensée « L'ensemble de la vie est ici sans limites, et pourtant la nature de la pensée est d'imaginer des limites et des lieux. Quel paradoxe. Et ce paradoxe se joue dans notre monde. Nous jouons comme si nous étions limités à des corps séparés. Telle est la nature de la pensée. Elle joue comme s'il y avait dualité. » Toutefois, nous nous leurrons gravement en croyant pouvoir poser le pied au-delà de la dualité, sur le continent inconnaissable de la conscience. Unmani nous rappelle qu'« On ne peut jamais expérimenter le Soi. Le Soi n'est pas un objet qui peut être connu dans ce monde de l'expérience. Toute expérience du Soi est une expérience qui apparaît dans le Soi. La nature de la pensée est de continuer à essayer de la fixer à une expérience spécifique, puis de s'accrocher à cette expérience. Mais la beauté du Soi, c'est qu'il est si mystérieux, si absolument sans limites et intemporel, qu'il ne peut jamais entrer dans une expérience particulière […] Connaître la nature du Soi, c'est explorer la totalité de la réalité. » C'est aussi ce que Gérard fait remarquer : « Il est avant tout avant, en “amont – au-delà” de tout ce qui peut être connu, donc inconnaissable, indicible et pourtant indubitable grâce à sa fragrance, cette aperception insaisissable que nous touchons lorsque nous regardons vers ce qui connaît l'Êtreté. »

Site 3ème Millénaire : cliclic



dimanche 11 août 2013

Jean Bouchart d'Orval à Bordeaux le 22 septembre


RECOMMENCER À JOUER


Rencontre d’un jour avec Jean Bouchart d’Orval

Ce dont vous avez besoin viendra à vous si vous ne demandez pas
ce dont vous n’avez pas besoin.
Nisargadatta Maharaja

Si vous ne sentez pas une joie énorme s’engouffrer dans vos veines sans raison, alors je vous
invite à nous asseoir ensemble un petit moment pour examiner cette anomalie. Car le corps et l’esprit sont issus de la joie sans borne qui est le parfum même de ce que nous sommes. 
Il suffit de regarder — vraiment regarder — 
pour que s’effondre l’inutile. Rien à pratiquer,
aucun effort à consentir, rien à prendre ou à laisser, 
si la passion est là : la passion de recommencer à jouer.
 Alors, vous ne le regretterez pas.

Séminaire d’un jour
• Le dimanche 22 septembre à Bordeaux, de 10h00 à 17h00
  Salle de yoga Elizabeth Rappaport 
 68 rue Stéhélin, 33200 Bordeaux. Participation 50 €

Infos et réservation : Jean-Marc Martin 
05 56 44 08 78 / 06 16 80 20 93
jmmformations@aol.com





mercredi 10 juillet 2013

mardi 9 juillet 2013

3ème Millénaire




 108   -   Eté 2013

Thème :   Spiritualité de l'Art

Sommaire

3e millénaire : Un fil d'Ariane au coeur de l'Art
Monique Virelaude : Y a-t-il un sens profond à l'art ?
Betty : L'art dans la vie du chercheur
René Barbier : Il n'y a plus d'eau dans la mer
Serge Carfantan : Sur la contemplation esthétique
Gabriel Wolfer : Jean-Sébastien Bach , un voyage vers la musique “objective”
Edouard Salim Michael : La relation entre la grande musique et une quête spirtuelle
3e millénaire : L'Art peut-il être objectif ?
Père Lazaré : La fragmentation du Beau
Michael Radulescu : La passion dans la musique vécue
Frère Jean : L'ouverture au Sacré
Frère Jean : L'art de la photographie
Catherine Cairn : L'art de l'incarnation
Pascale et Udo Zembok : Epiphanie de la lumière
David Ciussi : L'oeuvre naît-elle de l'artiste ou l'artiste fait-il partie de l'oeuvre ?
Témoin d'éveil :
Olivier Seyden : Le Yoga, mon amour
Documents :
Hegel : L’Art : une quête de soi
Plotin : A la recherche du Beau
Schiller : Education esthétique et mutation
Pierre-Antoine Dujardin : Encore un effort ! Pour une révolution intérieure perpétuelle
Littérature et Spiritualité : 
Roger Godel : L’homme et son génie : Arthur Rimbaud
Poésie : 
Brigitte Maillard : La simple évidence de la beauté


L'art et l'enseignement
Une société dépend fondamentalement de ses enfants. La façon dont ceux-ci sont éduqués – ou pas ! – oriente radicalement cette société ou cette civilisation dans une direction irréversible. La crise sociale est donc aussi une crise de l'enseignement ; d'un enseignement qui s'est éloigné des arts, et surtout de leurs “pratiques”. Ce que constate René Barbier : « J'ai toujours été étonné de voir à quel point l'art est la portion congrue dans l'enseignement. Pour moi, c'est quelque chose d'essentiel ». L'art nous pose les plus grandes questions et en particulier celle de ce qu'est apprendre. Apprendre à voir, à entendre, et bien évidemment : à faire. Car l'art ne naît pas seulement du savoir faire de l'artisan, il naît aussi et essentiellement du savoir être du créateur. Apprendre est du domaine de l'art par excellence ! « L'art de voir, nous dit Betty, c'est maintenir son attention dans l'instant, en remettant constamment les compteurs à zéro. Cette attention libère toute l'énergie à rêver et la rend disponible pour voir. » Apprendre à constater la dissipation de notre énergie en rêveries ineptes, négativité, etc., est une vraie démarche éducative qui, pour les enfants, devrait être associée aux pratiques artistiques. L'éducation esthétique, telle que la souhaitait Schiller il y a plus de deux cents ans (voir notre document), demeure ainsi tout à fait d'actualité !

Pour une psychologie transpersonnelle de l'art
L'art conduit l'humanité autant à ses limites par l'exigence des pratiques artistiques qu'au-delà par l'inspiration créatrice et la contemplation esthétique qui en sont l'ultime finalité. Une psychologie transpersonnelle est indispensable dans ce domaine où l'humain atteint des états modifiés de conscience. C'est ainsi que Edouard Salim Michael voit dans « tous les grands compositeurs... des êtres extrêmes ». Roger Godel, amateur éclairé, nous montre à travers des œuvres d'artistes, tel Arthur Rimbaud (dans ce numéro), la lutte intérieure qui peut se dérouler entre une personne et « son génie ». Il manque à l'esthétique et à l'histoire de l'art en général une psychologie transpersonnelle. L'art atteint le transpersonnel dès qu'il révèle le beau ou le sublime. Pour la sculptrice Catherine Cairn, avec la beauté, nous sortons même « de l'esthétique pour aller vers la transcendance ». Cette perspective implique autant une connaissance de nous-même qu'un développement intérieur afin de réaliser ce qu'indique Monique Virelaude : « Créer ou contempler une œuvre d'art ne se manifeste que si nos organes des sens sont traversés par cette énergie demeurée vierge... » C'est aussi ce que vivent les compositeurs qui, comme Michael Radulescu, nous disent que « la musique vient du silence ».


L'art et l'homme, cet inconnaissable
L'art, c'est l'homme. Nous ignorons totalement l'origine de l'art tant que nous ne nous sommes pas orientés vers notre propre essence. Cette orientation primordiale ne nous ramène pas à un savoir sur nous-mêmes, mais à un mystère entier. Méconnaître ce seuil du transpersonnel, c'est limiter l'homme au niveau psychologique du « vieil homme » comme le souligne le Père Lazaré. Les maîtres de leur art, tel Jean-Sébastien Bach, ont conduit celui-ci au-delà des frontières de leur époque, vers, ce que relève Gabriel Wolfer, un « universel qui dépasse strictement la musique pour exprimer tout autre chose ». La « conscience a évolué », nous fait remarquer Pascale Zembok, « à la Renaissance, les tableaux de Raphaël parlaient par de puissants symboles qui mettaient la conscience en mouvement. Aujourd'hui, il y a d'autres façons de mettre l'âme humaine en mouvement. » Ces « autres façons » artistiques conduisent l'homme en devenir vers des potentialités encore inconnaissables.

En pratique... Contempler
L'art contemporain doit être adapté à l'homme contemporain. En cela, il faut que le « travail ne s'ancre pas dans la représentation et le symbolique, mais dans l'expérience...» précise Udo Zembok. Ce n'est ni par de grands principes ni par l'effet du hasard qu'un chef-d'œuvre prend naissance, mais par l'expérience ; dans l'ici et maintenant, nous dit le compositeur Michael Radulescu pour qui « la musique est un temps vécu » qu'aucune technique d'enregistrement ne peut pleinement restituer. Cette approche contemporaine demande un savoir contempler qui « n'est pas percevoir au sens ordinaire du terme » explique Serge Carfantan, parce que « la perception est toute orientée par la traction intentionnelle de la pensée ... qui a invariablement pour effet d'anesthésier l'expérience sensible ». L'exigence et l'évidence de cette voie conduisent « l'artiste par sa curiosité, sa sensibilité, à percevoir le mystère de l'ordre caché qui sous-tend l'apparence de la création », nous dit David Ciussi. Cette perception suprasensible est d'un autre ordre, parce que ce n'est plus la perception qui étiquette subjectivement les êtres et les choses par des mots et des concepts réducteurs.

Le beau et le sublime
Associer le beau à l'harmonie – soit aux justes proportions – remonte à l'Antiquité grecque. Dès le IIIe siècle, Plotin distingue le beau des proportions harmonieuses (voir notre document), mais bien plus tard, Emmanuel Kant, dans sa Critique de la faculté de juger, distingue nettement, sans suprématie de l'un sur l'autre, le beau du sublime. Pour résumer : alors que le beau relève traditionnellement d'une esthétique de la mesure, le sublime relève d'une esthétique de la démesure. Sans établir cette distinction, souvent artificieuse, Catherine Cairn nous dit que « La beauté authentique est une force ». La distinction du beau et du sublime n'est pas forcément judicieuse, car comme le souligne Betty : « Comparer la beauté, c'est emprisonner le frémissement de la vie et le réduire à une image morte ». Ici, la beauté peut être sublime ! Ce que Frère Jean nous fait remarquer lorsqu'il nous dit : « Ce qu'est l'œuvre, l'artiste ne le sait pas avant d'être surpris par elle ». Nous ne savons pas ce qu'est le beau, parce que le beau n'est pas “quelque chose”, n'est pas un objet ou un état particulier et n'a pas de règles ou de lois définissables. En revanche, nous percevons étrangement ce qui n'est pas beau ou ce qui est médiocre... Il y a des chefs-d'œuvre qui sont des manifestations du beau ou du sublime. Ces œuvres renvoient celui qui les contemple à lui-même ; elles nous ramènent, lorsque nous savons les contempler, à l'Être ; car l'œuvre d'art, nous dit Hegel, est une incarnation libre de l'Esprit (voir notre document).







mardi 25 juin 2013

Jeff Foster




FAITES FACE A VOTRE VISAGE

« Montre-moi ton Visage Originel, le visage que tu avais avant que tes parents naissent. »
- Koan zen

Sans utiliser de surface polie d’aucune sorte, sans recourir à la mémoire, à quoi exactement ressemble votre visage, en CE moment ?

Regardez. Vous êtes allé dans la mémoire, n’est-ce pas ? Vous avez invoqué la mémoire de « mon visage », faisant apparaître cette image dans la conscience. Ce qui soulève la question : qui connaît l’image ? Qui est celui qui connaît le visage, le voit, l’aime ou ne l’aime pas, et même le juge ? « Mon visage », tellement unique dans le monde entier, tellement impossible à reproduire, tellement reconnaissable, définit-il réellement ce que vous êtes ? « Mon magnifique visage », « mon horrible visage », ou tout point de vue entre les deux, vous saisit-il réellement, VOUS ?

L’image-visage vous apparaît, et elle disparaît. Vous n’en êtes pas toujours conscient. Elle fait partie du monde des apparences qui se transforment. Vous la voyez changer avec le temps. Elle ne peut donc être réellement vous. Elle est un contenu qui se transforme, et vous êtes l’espace pour ce contenu, vous êtes ce qui est antérieur aux apparences, ce qui ne peut en soi apparaître ou disparaître. Vous êtes l’omniprésent en présence du visage toujours changeant que vous ne pouvez jamais être. Qui vous êtes vraiment n’est pas limité, ou défini, par ce visage, ce corps, ce rôle, cette image, cette mémoire. Vous êtes vaste et atemporel, sans visage mais pleinement conscient de l’apparence d’un visage alors qu’il danse dans le temps.

En descendant la rue, je vois mon ami, je reconnais son visage, je l’appelle par son nom, nous nous tournons pour nous faire face, et je sais qu’il n’est pas son visage. Nous pouvons bien être face à face, mais en tant que conscience, nous ne pouvons jamais nous trouver en opposition.
 Face à face, espace à espace, nous nous connaissons au-delà de nos visages. 
Nous sommes l’un l’autre. 
C’est cela, le miracle.

Voyez la vérité en face. 
La conscience se réjouit dans ses myriades de visages,
 mais elle n’a aucun visage à elle.

lundi 27 mai 2013

Darryl Bailey




Peinture de Fabienne Verdier

 
L’existence n’a pas de contours, elle ne peut donc être comprise 
comme quoi que ce soit en particulier.

Il semble important de le noter car la plupart des gens sont empêtrés dans l’idée de cultiver une certaine compréhension de l’existence, dans le but de mettre un terme au conflit. Bien que la perception puisse être utile dans une mesure limitée, c’est en fin de compte une focalisation sur des formes là où aucune forme n’existe réellement ; par conséquent c’est une focalisation sur l’illusion.

C’est la frustrante tentative d’imposer une forme au mouvement, une tentative de figer la vie, mentalement et physiquement, alors que la vie va toujours pousser au delà de ces limites imposées. Cette tentative de résister au mouvement de la vie est conflit ; 
elle ne peut apporter un terme au conflit...

L’existence est mouvement. Quoi que nous soyons en ce moment, quoi que nous fassions en ce moment,
 est un inexplicable mouvement s’accomplissant lui-même. 
Rien ne peut y être ajouté et rien ne peut en être retranché.

Darryl Bailey

 

jeudi 23 mai 2013

Éveil....




"De rêveurs, vous deviendrez éveilleurs,
Vous devez arriver à ce point que
 quiconque vous regarde - s'éveille"

- Dialogues avec l'Ange -



dimanche 12 mai 2013

Isabelle Padovani






La vague et l'océan : histoire d'eau...


Après que la vague/identification à "moi" ait fait l'expérience de l'océan/impersonnalité, que faire lorsqu'on se retrouve à nouveau en train de se prendre pour la vague ?
Cette vidéo offre des pistes pour sortir de ce type de quête qui peut devenir un obstacle majeur à découvrir la paix que nous sommes, maintenant...











Site Isabelle Padovani : clicclic....


mercredi 8 mai 2013

Gérard




La « voie sans voie » 7 avril 2013


Croire sur parole ce qui est dit ici ou ailleurs ne changera jamais rien, il est nécessaire que cela soit vu, réalisé.
Et en premier lieu, l’absence d’un « individu séparé » appelé « moi ».


L’absence d’effort et de stratégie

Puisqu’il n’y a pas de « moi », aucun « moi » ne peut faire quoi que ce soit.
Ainsi, « vous » ne pouvez rien faire pour défaire le conditionnement responsable de votre mal-être.
Cependant, il serait faux d’affirmer qu’il ne faut rien faire. Ce serait encore utiliser une stratégie, celle du « faire rien ».

Ce n’est pas à un « moi » que s’adresse ces paroles.
Ce qui Est s’adresse à Ce qui Est ; Ce qui Est se révèle à lui-même.


Le regard

La seule « pratique » nécessaire est celle du regard. Ce terme peut être remplacé par ceux de « écoute », de « être avec », ou de « réalisation ».
Par contre, il ne s’agit en aucune manière d’effectuer une pratique au sens habituel du terme : une stratégie adoptée afin d’atteindre un but précis.

En l’absence de tout individu séparé, de tout « moi », « personne », aucun « quelqu’un » ne peut pratiquer. Et cependant, il y a regard, et apparente pratique.
Parce qu’en réalité, nous sommes regard.


Ce regard va permettre de réaliser quelques vérités :
  1. Nous ne pouvons pas ne pas être ;
  2. Nous ne sommes pas les acteurs de ce que cet ensemble corps-psyché éprouve, vit, ressent, pense, fait…
    – Nous ne sommes pas les sensations, ni les perceptions, ni les pensées, ni les émotions, ni même le corps ;
    – « Nous » ne respirons pas, ne digérons pas, ne faisons pas battre le cœur, etc. Tout cela arrive de lui-même ;
    – « Nous » ne pensons pas, les pensées surviennent et sont captées ;
    – « Nous » ne percevons pas, ne ressentons pas ; les perceptions et les sensations se produisent ;
    – « Nous » n’agissons pas, « nous » ne choisissons pas, il n’y a pas un « acteur » des actes, pas un « moi » qui choisit. Des actes sont posés, des choix sont faits.
  3. Toute souffrance provient d’une ou de pensées « crues », c’est à dire de croyances. Pas de croyance signifie pas de souffrance ; toute souffrance signe une ou des croyances non vues pour ce qu’elles sont : de simples pensées crues, à tort.
    Ces croyances sont généralement assorties d’un jugement, d’une idée de ce qui nous convient et de ce qui ne nous convient pas, d’un refus de ce qui arrive tel que cela arrive, d’un attachement à notre système de pensée, à notre vision de la vie, etc. Ce refus est lui-même une pensée.
    Nous sommes par exemple attachés à « mon » idée du bonheur, « mon » idée de l’amour, « mon » idée de l’éveil. Ce qu’ils devraient être, ce qu’ils devraient nous apporter, leurs caractéristiques et ce qui signe leur réalité ou leur absence.
    Tout comme l’idée d’un « moi », ces idées sont conditionnées, causent de nombreux troubles et retardent la VISION de Ce qui Est et de ce qui arrive tel que c’est et tel que cela arrive.
  4. Le regard peut se détendre totalement, laisser de côté tout le « perçu ».



4ème de couverture
Nous ressentons tous, à de nombreux moments, un manque, un sentiment de séparation, d’incomplétude. Alors nous recherchons le bonheur : un sentiment d’unité, de paix, de joie… Nous languissons d’un bonheur durable, et même permanent. Cependant, nos efforts ne comblent pas cette aspiration.
Et si ce manque n’était pas ce que nous croyons ? Et si seul un regard innocent et direct permettait de changer de perspective, de « recentrer » cette quête et de la voir s’achever ?
Ce livre propose d’aborder ce qui est et ce qui arrive sous un nouvel angle, celui de la « perspective non duelle ». Elle est clairement expliquée ici et s’intègre facilement grâce à de nombreux exercices simples et accessibles à tous.
Au fil des pages, Nous sommes invités à découvrir par nous-même ce qui a toujours été profondément su en nous.
L’auteur nous apprend de manière très pédagogique à poser un regard neuf sur les événements de notre vie et tout ce que nous ressentons, pensons, percevons. Nous réalisons alors que les choses ne sont pas telles que nous les pensons.
En définitive, grâce à la « magie » d’un regard libre et accueillant, dépourvu de tout présupposé, elles se dévoilent à la fois plus simples, plus belles, plus tranquilles et plus joyeuses.
« C'est à une forme de médecine de l'esprit que nous invite l'auteur, en le dépouillant de ce qui l'empèse, et en révélant ainsi la beauté qu'il cache, la beauté propre à chacun et à chacune d'entre nous. »                              
Extrait de la préface du Docteur Jean-Marc Mantel

Docteur en médecine, psychothérapeute, formateur et coach, Gérard a longtemps cherché la Paix, l’Unité, l’Éveil… Après des années de recherche, il a finalement réalisé qu’il n’y a pas d’individu séparé.
ISBN 978-2-86316-217-0    18,50 € 
Commander le livre à l'auteur : gerard@regarder-ce-qui-est.org (frais de port offerts pour la France métropolitaine)
Site Gérard : clicclic

Regarder ce qui est… et sourire

Entretien avec Gérard

Nous ressentons tous, à de nombreux moments, un manque, un sentiment de séparation, de dysharmonie, d’incomplétude, etc. Alors nous recherchons le bonheur : un sentiment d’unité, de paix, de joie, d’amour, de tranquillité ou quelque autre nom que nous lui donnions. Nous languissons d’un bonheur durable, et même permanent. Cependant, nos efforts ne comblent pas cette aspiration.
Et si ce manque n’était pas ce que nous croyons ?
Et si seul un regard neuf, innocent et direct permettait de changer de perspective, de «recentrer» cette quête et de la voir s’achever ?

Au fil de ces rencontres, nous allons ensemble apprendre à poser un regard neuf sur les événements de notre vie et sur tout ce que nous ressentons, pensons, percevons. Nous allons porter l’attention sur des faits qui ont toujours été là mais qui sont restés masqués par des sentiments erronés et de fausses croyances responsables de nos mal-être. Nous regarderons de près ce qu’est le « moi » et dévoilerons Ce qui Est en amont de ce qui arrive.


Qui est Gérard ?

Docteur en médecine, psychothérapeute, formateur et coach, Gérard a longtemps cherché la Paix,
l’Unité, l’Eveil… Après des années de recherche, il a finalement réalisé qu’il n’y a pas d’individu séparé.

Aujourd’hui, disent ceux qui le connaissent :
« Il partage cette évidence, la joie souriante au cœur, d’une manière très libre, avec transparence et simplicité. »
« Il dévoile l’origine de toutes les souffrances, dénonce toutes les fausses croyances y compris celles concernant ‘l’éveil’ et révèle la liberté, la tranquillité et la joie inhérentes à chacun. »

Rencontre avec Gérard à l’occasion de la sortie du livre

« Regarder ce qui est… et sourire »
Préface de Jean-Marc Mantel / Éditions Accarias l’Originel
« C'est à une forme de médecine de l'esprit que nous invite l'auteur, en le dépouillant de ce qui l'empèse, et en révélant ainsi la beauté qu'il cache, la beauté propre à chacun et à chacune d'entre nous. » Extrait de la préface du Docteur Jean-Marc Mantel

Vendredi 17 mai à 20h

104, rue de Vaugirard – PARIS 6°
M° St Placide ou Montparnasse
Bus 89, 94, 95 arrêt Littré

Participation libre à partir de 8 €
Sans réservation

Sam. 18 et dim. 19/05
de 10h30 à 16h30 (avec pauses)
Lieu : 11 rue René Villermé, M° Père Lachaise
Participation : 100 € les deux jours, si réservation préalable, au lieu de 120€




vendredi 26 avril 2013

Rencontre avec Darpan à Bordeaux




 

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BORDEAUX, 25 et 26 mai 2013
RENCONTRE avec DARPAN :

de 10h30 à 17h


 Darpan est un « éveillé-thérapeute ». Il accompagne toute personne sincèrement motivée à mettre en évidence, à voir et à comprendre l’agencement des difficultés intérieures qui ont conduit à une forme de souffrance, qu’elle soit physique, mentale, émotionnelle ou spirituelle.

Résolument tourné vers une approche pratique de la spiritualité, il décrit, de façon précise et détaillée, les mécanismes de la souffrance, les rouages de l’ego et l’accès à la vie intérieure en exposant sans relâche les éléments qui nous séparent de notre vraie nature. »

A la fois par sa parole vivante et dans l’interaction avec ceux qui s’y prêtent, Darpan (dont le nom signifie Miroir) nous renvoie à nous-mêmes, à notre vérité profonde, à ce qui est caché et tu en nous, et qui souvent ne demande qu’à émerger et à se faire connaître. Il le fait avec simplicité, netteté, justesse, et avec amour. Sa pratique naît de là où il est, d’une conscience éveillée. C’est ce qui rend si précieuses ces rencontres avec lui
Tarif : 140 € le week-end.
20€ d’arrhes pour réserver (non remboursables un mois avant la rencontre).
LIEU : Au  Centre de yoga d’Elizabeth RAPAPORT,
Résidence Parc d’Aliénor 68 rue Stéhelin 33200 Bordeaux
Renseignements et inscriptions par mail elizabeth.rapaport@free.fr
 Ou par  téléphone  06 83 24 60 72
En savoir plus sur DARPAN : www.aventure-interieure.ch
Possibilité de déjeuner sur place en amenant son repas.