mercredi 30 décembre 2020

Entretien en visio avec Jean Bouchart d'Orval le dimanche 14 janvier 2021



 L’HEURE DU RAPPROCHEMENT

Entretien public virtuel le 14 janvier avec

Jean Bouchart d’Orval


Ce ciel passera et celui qui est au-dessus de lui passera. Ceux qui sont morts ne vivent pas et les vivants ne mourront pas. Les jours où vous mangiez ce qui est mort, vous en faisiez du vivant. Quand vous serez dans la lumière, que ferez-vous ! Au temps où vous étiez Un, vous avez fait le deux ; mais alors, étant deux, que ferez-vous ? (Évangile selon Thomas 11)

L’heure du rapprochement approche. L’être humain, dans son déploiement masculin-féminin, est un éblouissant symbole. L’univers au complet, dans son déploiement sujet-objet, est un gigantesque symbole. Qu’est-ce à dire ? Symbole de Cela qui donne à exister. Symbole au sens grec de sumbolon (σύμβολον): tout objet séparé en deux parties différentes servant de signe de reconnaissance entre les porteurs. Symbole au sens moderne : représentation, évocation, signe vers, ouverture à... Nous passons notre vie à tenter de saisir quelque chose de substantiel qui perdure... mais en vain. Le vrai rapprochement, c’est le rêveur émergeant de son cauchemar qui réalise avec stupéfaction que tout cela était un immense Jeu, que tout faisait signe vers lui-même et qu’il n’y avait rien à résoudre. Alors et seulement alors, la vie devient légère et profondément tranquille et joyeuse.

Entretien public virtuel avec Jean 

 Dimanche 17 janvier 2021, de 14h30 à 17h00

• Participation : une contribution de 20 euros est suggérée. Nombre limité de participants.
• Les personnes intéressées à participer à notre rencontre le feront savoir à Jean par mail : le code d’accès à la rencontre sur zoom et autres modalités fonctionnelles leur seront alors envoyés : jean@jeanbouchartdorval.com

Pour plus d’information: Jean-Marc Martin 06 16 80 20 93   aubinsahallor@orange.fr



mercredi 23 septembre 2020

Maître Eckart







     
TEXTES  Maître Eckart

Si, dans le silence, ta prière se résume au seul mot de MERCI, elle sera amplement suffisante.
" Heureux sont les pauvres en esprit "

*        " Heureux sont les pauvres en esprit ". Soyez, je vous prie, de tels pauvres, afin de comprendre ce sermon, car je vous le dis au nom de la Vérité éternelle : si vous ne pouvez atteindre à cette Vérité, vous ne pourrez pas me comprendre. D’aucuns m’on interrogé sur ce qu’est la pauvreté en soi et ce qu’il faut entendre par homme pauvre. Je vais répondre à leur question. L’évêque Albert (le Grand, son maître) dit : " Celui-là est un homme pauvre qui ne trouve aucune satisfaction dans les choses que Dieu a créées ", ce qui est bien dit. Nous allons encore plus loin et situons la pauvreté à un niveau plus élevé. Est un homme pauvre celui qui ne veut rien, ne sait rien et ne possède rien… Je vous prie, par amour de Dieu, d’essayer de comprendre cette Vérité si cela vous est possible. Mais si vous ne la comprenez pas, n’en soyez pas troublés, car je parlerai d’un aspect de la Vérité que très peu de gens, même vertueux, sont en mesure de comprendre. Est pauvre celui qui ne veut rien. Bien des gens ne comprennent pas exactement cette notion. Ce sont ceux qui s’adonnent à des pénitences et à des pratiques extérieures, performances que ces gens tiennent néanmoins pour considérables alors qu’ils ne font que se cramponner à leur propre individualité… Je dis que ce sont des ânes, n’ayant rien saisi de la divine Vérité. Leurs bonnes intentions leur vaudront sans doute le Royaume des Cieux, mais ils ne connaissent rien de la pauvreté dont je vais à présent vous parler…

52e sermon, traduit du vieil allemand par Jean Klein

*        Pour posséder la véritable pauvreté, l’homme doit se dépouiller de sa volonté personnelle, fabriquée, pour devenir tel qu’il était lorsqu’il n’était pas né. Je vous le dis par la Vérité éternelle, aussi longtemps que vous avec encore la volonté d’accomplir celle de Dieu et avez encore soif de l’éternité et de Dieu, tant que subsistent ces choses, vous ne serez pas véritablement pauvres en esprit. Celui-là seul es pauvre qui ne veut rien et ne désire rien… L’homme doit donc être totalement dégagé de toute connaissance propre, comme lorsqu’il n’était pas encore né, laissant Dieu agir selon son Vouloir et demeurant libre… Il y a dans l’âme un tréfonds (grunt) d’ou découlent et la connaissance et l’amour. Ce tréfonds est sans rapport avec la connaissance et l’amour comme le sont les puissances de l’amour. Ce tréfonds n’a ni futur, ni passé et rien ne peut lui être ajouté, car il est inaccessible au gain comme à la perte. Celui qui est pauvre en esprit doit être pauvre dans tout ce qu’il sait, de sorte qu’il ne sache absolument rien, ni de Dieu, ni de la créature, ni de lui-même…
Il n’y a vraiment de pauvreté en esprit que lorsque l’homme est libre de Dieu et de toute son œuvre au point que, voulant agir dans l’âme, Dieu devrait être lui-même le lieu de son activité…Nous disons donc que l’homme doit être pauvre au point qu’il soit, ni ne possède en lui, un lieu où Dieu puisse agir… Pour cette raison, je prie Dieu qu’il me rende quitte de Dieu, car mon être essentiel est au-dessus de Dieu, dans la mesure où nous considérons Dieu comme créateur… C’est pourquoi je suis non-né, et en vertu de ma non-naissance, j’échappe à la mort. Par suite de mon mode de naissance éternelle, j’ai été éternellement, je suis maintenant et subsisterai éternellement. Ce que je suis dans mon état né, mourra et s'anéantira, étant voué à disparaître, à se décomposer avec le temps. Mais dans ma naissance éternelle, toutes choses sont nées, et ainsi je suis cause de moi-même et de toutes choses… Que Dieu soit Dieu, de cela je suis la cause. Si je n’étais pas, Dieu ne serait pas… Je suis ce que j’étais, ce que je demeurerai, maintenant et pour toujours. Dans cette percée m’est donné que Dieu et moi sommes Un.

l'amour
*        Tant que tu veux plus de bien à ta propre personne qu'à un homme que tu n'as jamais vu, tu n'as jamais plongé tes regards dans le fond absolument simple.

l'indicible
*        Il y a quelque chose dans l’âme qui est connu de Dieu seul et cela est sans nom.

la coquille
*        L’écale doit être éclatée et alors ce qui est à l’intérieur sortira; car si vous voulez l’amande, il faut briser la noix.

l'amour, c'est dieu
*        L’amour à son niveau le plus pur et le plus désintéressé n’est rien d’autre que Dieu.

vous êtes dieu
*        Laissez Dieu être Dieu en vous.
*   
Videz-vous de votre ego et de toutes choses et de tout ce que vous êtes en vous-même et considérez ce que vous êtes en Dieu, c’est cela le vrai vous.

le non-être
*        Vous devez voir Dieu comme il est – un non-Dieu, un non-mental, une non-personne, une non-image – séparé de toute dualité.

l'inutilité de la raison
*        Accomplissez toutes vos actions sans une raison. La vie se vit pour elle-même et pour aucune autre raison… L’amour n’a pas de pourquoi.

les limites de la raison
*        Votre raison ne peut croître au point que vous puissiez connaître Dieu. Si vous voulez le connaître de la façon divine, votre connaissance doit devenir pur ignorance et oubli de vous-mêmes et des créatures.

la naissance
*        Quand vous arrivez à un point où vous ne pouvez sentir la douleur ou l’anxiété au sujet de rien, et où la peine n’est plus la peine pour vous, et où toutes choses sont une espèce de pure paix pour vous, alors il y a vraiment naissance.

l'universalité de l'être
*        Mes sens existent en commun avec les animaux, et ma vie en commun avec les arbres. Mon être qui est plus intérieur existe en commun avec toutes les créatures.

se libérer de l'ego
*    Si tu pouvais t'anéantir toi-même, ne fut-ce qu'un instant, alors tout t'appartiendrait en propre qui réside dans ce mystère incréé du dedans de toi-même.

dimanche 5 juillet 2020

Rencontre avec Jean Bouchart d'Orval




                         IVRE DE RÉALITÉ
                                             Entretiens libres avec
                                         Jean Bouchart d’Orval



                                                 

                                                   Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse.
                                                                                                     Alfred de Musset



Le monde est un signe, comme un grand symbole de la Réalité. Optimisme et pessimisme sont des symptômes de confusion. Nous cherchons des causes et des effets, nous nous exténuons à vouloir intervenir dans ce songe qu’est le monde, là où il n’y a que des effets. Celui qui a bu le vin de la Connaissance est ivre de réalité. Il peut alors prendre intérêt aux affaires du monde comme un enfant qui joue sachant qu’il joue. Ne tenant à rien, il n’est tenu par rien. Inconcevable Réalité...
                                     Entretiens libres avec Jean

• Samedi et dimanche 19-20 septembre 2020, de 10h00 à 17h00, au 25 chemin de Troquereau sur l'Isle, Lieu-dit Durandeau 33230 Coutras. Participation : 60 € par jour (merci de prévoir le règlement en espèces). Ceux qui le souhaitent peuvent apporter des plats de leur choix pour manger sur place.


Infos et réservation : Jean-Marc Martin  06 16 80 20 93     aubinsahallor@orange.fr





vendredi 12 juin 2020

WEI WU WEI



« Nous ne « choisissons » pas de naître, de vieillir, d’être bien portant ou malade, ou de mourir : pourquoi diable irions-nous imaginer que nous pouvons choisir quoi que ce soit qui constitue un moyen terme, c’est-à-dire la façon dont nous « vivons », sans parler du reste ? Nous sommes libres de comprendre, ce que veut dire libres de nous connaître en tant que mental « vertical » - c’est là notre seule et unique liberté, ainsi que je l’ai souvent souligné.
Si « nous » pouvons « nous défaire » de la notion infatuée et arrogante que nous « vivons notre propre vie » au lieu d’être vécus intégralement de la naissance à la mort, alors « nous » nous serons défaits de tout, 
non pas en détail mais en bloc.
" Horizontalement " nous n’avons aucune liberté -  "verticalement"  il n’y a ni liberté ni non-liberté.
 Telle est la réponse. »

Wei Wu Wei, « La voie négative ».



vendredi 17 avril 2020

Franck Terreaux


A LIRE OU A RELIRE EN CETTE PERIODE DE CONFINEMENT..........




Franck Terreaux nous dit qu’il n’y a pas à faire, mais surtout, il nous permet de comprendre de manière précise comment être en mesure de dépasser cette apparente contradiction : en ne faisant pas, nous arriverons à quelque chose. 
«Il y avait chez moi très peu de résistance, comme d’attente d‘ailleurs. La confiance et l’amour que je portais à la vie étaient sans réserve. J’étais en quelque sorte comme le petit chaperon rouge, empreint d’innocence et de naïveté, si bien qu’à tout moment, un petit rien pouvait tout faire basculer.»
C’est dans cet état d’ouverture totale que l’éveil a trouvé Franck. On retrouve dans ce court extrait la simplicité de ton, le pragmatisme et la proximité auxquels Franck Terreaux a habitué ses lecteurs. Il nous parle ici bien sûr d’éveil, mais aussi du cheminement, et des circonstances qui l’y ont conduit.
Il nous invite au travers de son livre « L’art de ne pas faire » à comprendre ce que nous sommes. Puisque nous le sommes, nous n’avons pas à le devenir.


Son premier livre L'éveil pour les paresseux

 Extrait  :

"... alors souriant il me regarda et me dit : « Vous voyez, il n’y a rien à faire. » L’impact qu’a eu cette parole fut inimaginable. À cet instant, je sortis du rêve et aussitôt je me dis, « j’ai compris ! j’ai enfin compris ! »
- Mais compris quoi ?
- Compris que méditer ne servait à rien, qu’en méditant, qu’en essayant d’être détaché, qu’en essayant de me libérer de mes soi-disant conditionnements, j’étais complètement à côté de la plaque. Compris que chaque pas entrepris dans une direction m’éloignait inexorablement de ce que je cherchais, de ce que j’étais, autrement dit de tout, autrement dit de rien, ou plutôt de rien du tout, puisque c’est à partir de ce rien que tout se crée d’instant en instant. J’avais désormais l’ultime conviction qu’il n’y avait nulle part où je devais aller, puisqu’il n’y avait nulle part où je puisse aller. Que l’univers était d’une perfection absolue, et que dans ce cas comme le disait Jésus, si tout était parfaitement accompli il n’avait aucune personne à parfaire.



lundi 30 mars 2020

Stephen Jourdain








« CETTE VIE M’AIME »

De Stephen JOURDAIN


    Ca ne vous est jamais arrivé, de vous promener dans une rue, et puis tout à coup, ce n’est plus dans une rue que vous êtes, c’est dans La Rue, tout vous arrive précédé de l’article défini, et se met comme à briller, et un extraordinaire bonheur fondant et bourdonnant est là, avec l’impression qu’il y a des siècles que vous vivez cette seconde, qui durera toujours ? 

***** 

  Au milieu de la nuit, je me réveille. Le compartiment est plongé dans l’obscurité, et tout le monde dort. Merveilleux déjà, çà, ce retour à soi-même dans les ténèbres pleines de fracas et enluminées de présences endormies, qui vous emmènent… ; comme l’éveil a une flamme profonde et claire, et douce, alors !
…Ma place est à côté de la fenêtre, j’ai ramené mes jambes sur la banquette, et, par le biais de la vitre supérieure, je plonge dans la nuit bleue. Ça ne bouge pas, et çà fourmille d’étoiles ; présence et blancheur diffuse d’un nuage solitaire, qui stagne.
  Il me semble me souvenir que je pense à Mercédes qui va me trouver tellement plus mûr, plus « homme » que l’année dernière.
  Je regarde le nuage…
  Et soudain, il se passe cette chose fantastique, et, pour une seconde ou deux, les portes du Paradis s’ouvrent : 
Soudain, la substance du  nuage change, il se transmue en un pan d’une matière inconnue, angélique, - barbe à papa spirituelle, intériorité faite talc ? …. En même temps, l’intervalle entre lui et moi meurt – le nuage devient vivant, s’anime d’une vie immense. Cette vie m’aime ; cette vie, avec laquelle mon esprit (où Je est étrangement évident) communique directement, m’aime d’un amour infini et me le dit.
 Et dans cette voix, oh, fabuleux bonheur ! Je reconnais la mienne, JE SUIS LE NUAGE.

******

«  Quand j’essaye de m’atteindre, au-dedans de moi-même, j’empoigne une vague sensation derrière mon nez, et je crois que c’est moi. Si les choses se passaient autrement, j’ai idée que le ciel s’écroulerait. »
Eh oui, ami, vous ne vous trompez pas ; mais ce que l’intuition ne peut vous faire présager, c’est qu’aussi il s’ouvrirait.

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  Pouvez-vous concevoir la moindre différence entre vous-même  vous parlant et vous connaissant dans la fraternelle intimité de votre esprit, et un autre se parlant et se connaissant dans la fraternelle intimité de son esprit ? – et comme de toute évidence, ceci, c’est vous, cela, c’est l’autre, c’est moi, pouvez-vous concevoir la moindre différence entre moi et vous ?


*******

  Çà me turlupinait, pendant ma première, la phrase de Descartes : «  je pense, donc je suis. » Une fois, je me souviens extraordinairement bien, avant de m’endormir, j’avais embranché là-dessus avec une intensité particulière, bien décidé à ce que çà crève ou dise pourquoi ; et certainement à un moment, j’ai dû m’endormir, car tout d’un coup, sans crier gare, je me suis éveillé.

******

  Çà ne vous est jamais arrivé de vous rencontrer, au détour d’une de vos pensées, nez à nez avec Je ? C’est une expérience inoubliable : le Paradis sur un plateau, et tout un état civil à revoir.




extrait du livre "Cette vie m'aime" Stephen Jourdain  (épuisé)



dimanche 15 mars 2020

jeudi 6 février 2020

Jean Bouchart d'Orval



Entretiens libres avec




          Là se dresse la porte qui ouvre sur les chemins de la Nuit et du Jour ...
  ’'Ev0a jruXai Nuxxôç xe xai 'Hpaxôç elai xeXetjBcov...
   Parménide, Poème, fragment I

    Rencontre avec Jean Bouchart d'Orval les 21 et 22 mars 2020
                       en Gironde près de Coutras


Derrière notre manière habituelle de vivre se profile une sorte de désespoir facile à déceler avec un peu d’attention. Se donner joyeusement à cela, ne plus chercher à s’échapper... Voilà que la porte qu’on croyait à jamais fermée tourne soudain sur ses gonds et s’ouvre d’elle-même toute grande, laissant s’engouffrer sans bruit la lumière infiniment aimante qui brillait au début même de notre existence et nous attend tranquillement à l’autre bout. La porte qui enferme est justement celle qui libère. La clé nécessaire et suffisante pour qu’elle s’ouvre dès aujourd’hui est l’attention.
• Samedi et dimanche 21-22 mars 2020. de lOhOO à 17h00, au 25 chemin de Troquereau sur l'Isle, Lieu-dit Durandeau 33230 Coutras. Participation : 60 € par jour. Ceux qui le souhaitent peuvent apporter des plats de leur choix pour manger sur place.