N° 106 - Hiver 2012
Thème : Le Silence
Sommaire
3e millénaire : Un fil d'Ariane dans les pas du silence
Viator : Le silence est une musique
Gangaji : La soumission du mental au silence
Paul Pujol : Le silence et le chant de la vie
Nicole Montinéri : Le silence, espace de la rencontre
Vimala Thakar : Explorer la dimension du silence
John Martin Sahajananda : Le silence ou comment naître à la plénitude
Jean-Marc Mantel : Etre silence
Monique Virelaude : La peur et son double : le silence
Serge Pastor : Le Veilleur Silencieux
David Ciussi : L'Impensable présence au milieu du silence créateur
Betty : L'indéfinissable silence
Peter Fenner : Silence naturel et impensabilité profonde
Document :
Miguel Molinos : Les trois sortes de silences
Râmana Maharshi : L'enseignement du silence
Rudolf Steiner : La voie du silence
Approches de la méditation : La voie de l'épochè
Témoin d’éveil :
David Anza : La clé de la vie
Littérature et Spiritualité :
J. Krishnamurti : Le silence de l'esprit
Poésie :
Marianne Dubois : Poèmes (1949-1954)
Viator : Le silence est une musique
Gangaji : La soumission du mental au silence
Paul Pujol : Le silence et le chant de la vie
Nicole Montinéri : Le silence, espace de la rencontre
Vimala Thakar : Explorer la dimension du silence
John Martin Sahajananda : Le silence ou comment naître à la plénitude
Jean-Marc Mantel : Etre silence
Monique Virelaude : La peur et son double : le silence
Serge Pastor : Le Veilleur Silencieux
David Ciussi : L'Impensable présence au milieu du silence créateur
Betty : L'indéfinissable silence
Peter Fenner : Silence naturel et impensabilité profonde
Document :
Miguel Molinos : Les trois sortes de silences
Râmana Maharshi : L'enseignement du silence
Rudolf Steiner : La voie du silence
Approches de la méditation : La voie de l'épochè
Témoin d’éveil :
David Anza : La clé de la vie
Littérature et Spiritualité :
J. Krishnamurti : Le silence de l'esprit
Poésie :
Marianne Dubois : Poèmes (1949-1954)
N°106 - Fil d'ariane sur les pas du Silence - Hiver 2012
Le Silence
Le mystère du silence
Nous
ne connaissons pas le silence... Nous le recherchons lorsque les bruits
et l'agitation envahissent nos vies, nous le fuyons lorsque l'ennui et
l'angoisse se font trop pesants. Ces deux tendances apparemment
contradictoires sont enracinées dans notre psyché. Monique Virelaude
constate ainsi qu'il existe : « de la peur au silence... du silence à la
peur, deux états de conscience étroitement imbriqués et si étrangement
solidaires... » Ce sont ces deux tendances qu'il nous faut apprendre à
connaître dans leurs fonctionnements [1]. Toutes deux appartiennent au
domaine du brouhaha intérieur et se partagent cette double vision que
nous nous sommes forgés de « l'état sans bruit ». Cette situation est la
manifestation d'une double méprise parce que « le silence n'est pas
l'absence de bruit. Il se tient à l'arrière-plan du monde phénoménal »,
dit Serge Pastor à l'instar de la plupart de nos auteurs. « L'absence de
bruit » ! c'est pourtant ainsi que nous envisagions le silence, tant le
bruit de nos villes – comme de nos campagnes, souvent – est devenu
lancinant, masquant l'angoissante existence de contemporains déboussolés
qui ignore l'apaisement. ... Il semble alors que nous ne connaissions
pas le silence ! Mais qu'est-ce que le silence ? Et quel sens peut-il
avoir dans nos vies ? Avant tout, remarquons, avec le Frère John Martin
qu'« il est contradictoire d'écrire ou de parler de silence. En effet, à
partir du moment où l'on parle et écrit à propos du silence, il n'y a
plus de silence. Le silence n'est pas un objet ». Il faut alors
comprendre avec Jean-Marc Mantel que : « nous confondons souvent le
silence-objet, perçu, avec le silence du sujet, de la conscience sans
pensée ». Cette confusion tient au fait que le silence est notre
véritable nature, par-delà la vie et la mort, et que cette essence de ce
que nous sommes échappe totalement à nos fonctions cognitives. En
effet, précise Viator : « comme l'immobilité, ou l'immuabilité, ou
encore l'absolu, le silence n'est pas quelque chose que je puisse
appréhender, il n'est pas un phénomène. » C'est pourtant ce que nous en
faisons, car nous avons, du silence, des perceptions de quiétude, de
tranquillité, de repos ; ses expériences deviennent des représentations
du silence-objet jetant leurs voiles sur le silence du sujet. Ces
représentations de l'expérience du silence conditionnent notre rapport
au monde, aux autres et à nous-même ; elles placent notre conscience
dans l'alternance de l'attraction/répulsion et imposent leurs
définitions particulières. Pourtant, comme le dit Betty : « définir ce
qu'est le silence et être disposé à l'accueillir sous toutes réserves
sont deux choses bien différentes. » Le silence véritable, qui n'exclut
pas le champ de l'expérience qu'il transcende, est au cœur de nous-même,
si bien que connaître le silence revient à « Être silence » et à se
connaître soi-même dans la dimension du Soi – connaissance qui, ici, ne
s'enferme pas dans les images bruyantes que nous nous renvoyons
mutuellement dans la vie sociale. Le sens du silence est alors dans la
connaissance silencieuse de nous-même, connaissance à laquelle nous
aspirons tous.
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