mardi 10 avril 2012
La Présence en nous
La Présence en nous
Nous ne méditons pas sur une chose ou sur une autre, nous méditons sur la Présence en nous, qui est en fait l'attention elle-même, et, comme son nom l'indique, cette Présence demeure toujours présente, qu'il y ait "distraction" ou non. Sans cette Présence, nous ne saurions pas que quelque chose vient nous distraire ! La "distraction" n'est qu'une nouvelle forme assumée par la Présence. Quand nous faisons de la Présence la totalité de de la méditation, comment pouvons-nous être dérangés ?
Chez l'être éveillé, y a-t-il des niveaux ?
Il existe des niveaux dans l'ignorance, pas dans l'éveil. L'éveil signifie la fin des catégories, des mesures et des niveaux. Il n'y a qu'une Réalité.
Après avoir atteint l'éveil, y a-t-il d'autres niveaux supérieurs ?
Après l'Éveil, il y a l'Éveil et on ne pose plus de questions ; il ne reste plus rien à atteindre. Sinon, ce n'est pas l'Éveil. Il n'y a pas de niveaux dans l'Éveil. L'Éveil est l'extinction de la dualité et de la souffrance. Tout ce que nous pourrions dire d'autre sur l'Éveil le serait à partir de l'état de dualité.
Si tout le monde méditait, ce serait le paradis terrestre, parce que chacun se préocuperait de l'autre ?
Le Paradis, terrestre ou non, c'est quand il n'y a pas d' "autre". Pour l'être humain qui a réalisé sa nature véritable et qui ne l'oublie plus, il ne subsiste qu'une Réalité et cette Réalité va toujours prendre bien soin d'elle-même ; c'est cela la véritable compassion. Cette personne-là n'est plus touchée par l'illusion, par la souffrance. Il n'y a qu'une personne à transformer : vous-même. Les "autres", c'est une vue de l'esprit. Quand on s'est transformé, le monde entier s'est transformé. Ce qu'on appelle généralement les "autres" n'est alors qu'une manifestation du Même, de l'Unique, de l'Être que nous sommes.
Si nous sommes la Source, pourquoi en sommes-nous sortis ? Pourquoi sommes-nous dans un corps, ici sur terre ? Quand nous mourons, est-ce fini, ou retournons-nous à la Source ?
Nous ne sommes jamais sortis de la Source ; il n'y a qu'Elle. C'est justement ça l'illusion : croire que nous avons été coupés de la Source. Nous n'avons pas à retourner à la Source, car nous y sommes en ce moment même. Nous sommes la Source et rien d'autre. Alors, qu'est-ce qui meurt ? Le corps, l'enveloppe, la forme. Cela disparaît, un jour, mais nous ne disparaissons jamais, car nous ne sommes jamais apparus. Le mot "Source" peut porter à confusion, comme tous les mots, en nous laissant croire que quelque chose sort de la Source. Mais il n'y a que la Source. Il y a l'Être.
"Les entretiens de l'Éveil", Jean Bouchart d'Orval
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