Je suis la Vie même
Le paradoxe absolu du Rien en tant que Tout.
Traduction de Laya Jakubowicz
« La Vie est. Il n'y a personne qui la vit. Ce n'est pas "ma vie". Il n'y a pas de "moi" qui vit. Mais je suis la Vie. Ce "je" n'est pas un "moi" personnalisé. Ce n'est pas une prétendue personne séparée. Il n'y a pas de séparation sous-entendue entre l'écrivain et le lecteur. Ce "je" est "vous". Ce "je" est tout ce qui est. Je suis la Vie même. »
« Ces mots ne décrivent rien de nouveau. En fait, ce qui est exprimé ici est intemporel. Cela a toujours été connu et reconnu. C'est la chose la plus familière et la plus ordinaire. C'est ce que je suis. »
"Chercher est le jeu cruel que joue la Vie avec elle-même. Chercher à remplir ce vide sans fond qu'est ma vie, c'est notre douloureuse réalité. Chercher une espèce de satisfaction ou de sécurité permanente. Espérer qu'un jour 'je trouverai enfin ce que je cherche'.
Ce qui est maintenant, quel qu'il soit, n'est jamais assez.
C'est la fin de l'espoir. La fin de la quête. La fin de la croyance qu'il y a 'quelqu'un' qui peut trouver quelque chose. La fin du mensonge qui nous fait chercher ailleurs ce qui a toujours été ici. Plus rien à chercher. Plus rien à trouver. Fini de faire semblant de savoir, ou d'essayer de savoir. C'est l'absolu non-savoir. Basculer définitivement dans l'insécurité absolue. Voilà ce que je suis. Voilà ce que vous êtes. La vie en son essence.
Voici l'expression de la vie, telle qu'elle est réellement."
Un jour , Liza va voir une femme indienne dont on lui a beaucoup parlé.
"Je suis donc alléé la voir. Alors même qu'elle parlait, je luttais contre tout ce qu'elle disait. J'essayais de tout organiser. J'essayais de comprendre et de relier ce qu'elle disait avec ce que je pensais connaître. Les pensées tournoyaient et travaillaient très dur pour trouver la solution. C'est à ce moment-là, qu'il y a eu soudain une reconnaissance de ce que je suis. Maintenant c'est vu comme ce qu'on appelle « l'Éveil ». Je ne peux pas dire que c'était quelque chose de vraiment spécial car il n'y avait rien, ni personne pour le décrire. Après ce non-évènement, les pensées ont essayé de rapporter, d'expliquer que c'était arrivé à cause de ceci ou cela. Mais en fait c'était arrivé, tout simplement ! Ou plus précisément rien n'était arrivé . C'était en fait, la reconnaissance du caractère tout à fait ordinaire du nonsavoir, mais avec elle, il y avait une relaxation et un tel soulagement par opposition au désespoir de la recherche. Il était évident que ce qui était montré, était vraiment ce que je suis. Je l'avais toujours su, mais j'avais toujours prétendu ne pas le savoir. Je m'étais tellement habituée à ne pas le voir, car c'est toujours là, en arrière-plan du jeu de la vie. Je m'étais tellement habituée à ce que les gens fassent semblant et parlent de tout ce qui apparaît dans le jeu, que je n'avais jamais compris que le jeu pouvait être utilisé pour exprimer cela même, qui connaît le jeu. Une fois « vu », ce n'était plus que rires. « Regardez, nous ne faisons que faire semblant. Ha ! Ha ! » C'est ce qu'on appelle « l'Éveil ». En fait on aurait pu presque dire qu'il y avait fusion avec ce qui était déjà connu, mais seulement négligé. Il y eut des larmes de gratitude envers la Vie. Enfin, enfin trouvé. Enfin reflété dans l'apparence. Enfin le voile pouvait tomber, il n'y avait que la détente dans le non-savoir... "
Edition : L'Originel
Site Unmani Liza Hyde
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